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Les analyses de la rédaction :
1- Mali : Air France et son attitude coloniale
Après deux mois de suspension, Air France avait annoncé mardi, la reprise de la desserte du Mali à partir de vendredi. Les autorités maliennes ont décidé d’annuler, hier mercredi 11 octobre 2023, l’autorisation donnée à la compagnie aérienne française. Dans la foulée, le colonel Drissa Koné, le directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), qui avait donné les autorisations pour la reprise des vols d’Air France, a été limogé.
Le Colonel Drissa KONÉ a été viré de son poste de Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), hier mercredi 11 octobre 2023. Sans doute, une conséquence malheureuse de la gestion de l’affaire Air France qui a annoncé, mardi, une reprise de ses vols vers le Mali, sans l’accord préalable des plus hautes autorités du pays. Les vols demeurent suspendus, soutient le département en charge du transport tout en précisant que l’Autorité aéronautique nationale du Mali est en train d’examiner la demande de reprise de la compagnie qui avait unilatéralement suspendu ses vols sans informer de manière convenable, les autorités et les clients.
Prévue pour le vendredi 13 octobre 2023, la reprise de la desserte de Bamako à partir de l’aéroport « Charles de Gaulle » par la compagnie Air France n’aura finalement plus lieu. La nouvelle est rendue publique dans un communiqué du ministère malien en charge du transport qui maintient la suspension de tous les vols de la compagnie française Air France jusqu’à la conclusion des examens de la demande de reprise par l’Autorité aéronautique nationale du Mali.
« Le ministre des Transports et des Infrastructures informe l’opinion publique nationale et internationale que l’Autorité aéronautique nationale du Mali examine présentement la demande de reprise des vols formulée par la compagnie aérienne Air France. Par conséquent, les vols d’Air France demeurent suspendus pendant cette procédure d’examen du dossier » a indiqué ce communiqué et d’ajouter que les vols avaient été unilatéralement suspendus par la compagnie, elle-même « sans informer au préalable, de manière convenable, les autorités et les clients ».
Au-delà de cette annulation de reprise, les plus hautes autorités de la transition du Mali, en bras de fer avec la France depuis un moment ont aussi relevé de son poste, le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), le Colonel Drissa KONÉ.
Selon le porte-parole de la compagnie, Air France lors de l’annonce de cette reprise des vols a déclaré qu’« en coordination avec la DGAC (direction générale de l’aviation civile, NDLR) du Mali, les autorités françaises et celles du Mali, Air France reprendrait la desserte de Bamako à partir de “Charles de Gaulle” à compter du 13 octobre 2023 ». À la tête de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), cette annonce n’aura donc pas épargné le Colonel Drissa KONÉ.
Il faut noter que la compagnie Air France avait suspendu le 7 août dernier ses vols à destination du Mali (7 vols par semaine) et du Burkina Faso (5 vols par semaine) après avoir étendu son classement de « zone rouge » aux capitales malienne, burkinabè et nigérienne, derniers îlots où elle déconseillait son équipage de s’y rendre par cause de l’insécurité.
Cette nouvelle tension survient pendant que la compagnie Air France comptait reprendre cette ligne, non pas par ses avions, mais à travers « un Boeing 777-200 ER de la compagnie portugaise EuroAtlantic Airways », un service spécialisé dans la location d’appareils à des compagnies tierces, notamment au rythme de « trois vols directs par semaine » (les mardis, vendredis et dimanches).
2 - Des activités illégales biologiques des USA en Afrique ?
Le transfert d’activités biologiques à double usage en Afrique par Washington comporte des risques évidents, a déclaré Ntsikelelo Breakfast, de l’Université métropolitaine Nelson-Mandela. Le géopolitologue s’étonne du silence des institutions internationales sur le sujet.
En dehors de tout contrôle. Alors que Moscou a fustigé le possible transfert d’études biologiques à double usage américaines en Afrique, des inquiétudes se font jour sur le continent. Les recherches biologiques à visées militaires doivent être encadrées strictement, ce qui ne semble pas être le cas pour ces transferts, a déclaré le chercheur à l’Université métropolitaine Nelson-Mandela.
« Le risque politique est une possible violation des droits de l’homme, car la recherche doit adhérer à l’éthique. La question est de savoir qui va assurer la surveillance de tout cela ? Quelles sont les mesures de contrôle entourant cette initiative scientifique à grande échelle ? Et quelle est la position de l’ONU, en particulier de l’Organisation mondiale de la santé ? Ont-ils des inquiétudes ? Il est assez inquiétant qu’ils restent silencieux à ce sujet », explique-t-il ainsi.
Le silence assourdissant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur ces nouvelles activités biologiques américaines en Afrique a de quoi surprendre, souligne encore le géopolitologue. L’institution devrait se saisir de ces questions éthiques, mais son financement via l’ONU, et donc partiellement des États-Unis, laisse planer les doutes.
« Pourquoi une organisation multilatérale comme l’OMS n’a-t-elle pas exprimé son point de vue sur cette question ? Est-ce parce le budget dont elle dispose provient en grande partie de l’ONU, qui est largement financée par les États-Unis ? Ils ne peuvent pas mordre la main qui les nourrit », a ainsi déclaré Ntsikelelo Breakfast.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant que les sous-traitants américains choisissent l’Afrique pour implanter leur recherche biologique militaire. La situation épidémiologique s’est d’abord dégradée en Europe, ce qui peut expliquer les transferts américains comme l’a précisé la Défense russe. Mais l’Afrique est aussi dans le viseur de Washington, qui se bat pour faire tomber le continent dans son champ d’influence, rappelle Ntsikelelo Breakfast.
« Cette recherche biologique militaire sera intégrée à l’armée américaine. Bien sûr, avec une forte empreinte en Afrique. Or, la politique étrangère des États-Unis a toujours été motivée par les intérêts nationaux dans la poursuite de leur projet hégémonique. Et l’Afrique a toujours été un champ de bataille géopolitique parce que les États-Unis sont également en concurrence avec d’autres, je dirais, de grandes puissances comme la France et l’Angleterre », souligne ainsi le chercheur.
Le secteur biologique fait partie intégrante d’un « programme d’accumulation sur le continent africain », résume ainsi Ntsikelelo Breakfast.
Début octobre, la Défense russe avait affirmé disposer de documents sur des sous-traitants du Pentagone au Cameroun, en Afrique du Sud ou en Ouganda, utilisés comme façade pour dissimuler des études biologiques militaires.
3 - Niger : après la France, départ de l’ONU
Les autorités au Niger ont donné 72 heures à la coordinatrice de l’ONU, Louise Aubin, pour quitter le territoire.
Niamey motive sa décision par des entraves mises en place par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en vue de contrarier la participation du Niger à la 78e Assemblée générale de l’organisation qui a eu lieu en septembre à New York.
« Le gouvernement décide d’ordonner à l’ambassadeur, coordonnateur résident du système des Nations unies, son excellence, Mme Louise Aubin, de prendre toutes les dispositions utiles pour quitter Niamey sous soixante-douze heures », a écrit le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.
Le gouvernement avait déjà dénoncé des agissements perfides du patron de l’agence onusienne. Niamey avait envoyé son nouveau ministre des Affaires étrangères, qui était avant le coup d’État le représentant du pays à l’ONU.
Cette décision intervient alors que la France a entamé le retrait de ses bases militaires du sol nigérien.
Le Secrétaire général des Nations unies, Anthonio Guterres, a exprimé son regret après que le Niger a décidé d’expulser sa représentante dans le pays. Le Niger a dénoncé des « manœuvres sournoises » du Secrétariat de l’ONU, en complicité avec la France contre le pays.
Les tensions ont éclaté à la suite des manœuvres visant à entraver l’implication du Niger dans les affaires internationales et à interférer dans ses décisions souveraines. Le ministère des Affaires étrangères du Niger a exprimé son étonnement et son mécontentement face à ces actions perçues comme nuisibles au Niger et à son peuple.
En réponse à ces allégations et pour préserver la souveraineté de la nation, le gouvernement nigérien a pris la décision de déclarer Louise Aubin, l’ambassadrice de l’ONU, « persona non grata » sur son territoire.
Cette décision souligne la détermination du Niger à protéger ses intérêts nationaux et à garantir son indépendance dans le contexte des relations internationales. Les développements ultérieurs dans cette affaire seront suivis de près, alors que le Niger cherche à maintenir sa position sur la scène mondiale.