Le célèbre analyste des affaires militaire du journal israélien Haaretz, Amos Harel, estime que le régime de Tel-Aviv ne dispose d’aucune option gagnante dans sa nouvelle guerre contre la Résistance palestinienne basée dans la bande de Gaza.
En dans un récent article publié sur le site du journal Haaretz, Amos Harel a fait référence à la crise politique et sociale actuelle à l’intérieur de la société israélienne et à des rumeurs qui se propagent de plus en plus de la trahison au sein de l’armée et des services de renseignement du régime sioniste, avant d’estimer qu’aucune des options de Tel-Aviv ne réussirait à Gaza et que le Premier ministre israélien et son gouvernement d’extrême droite n’ont pas encore trouvé des mécanismes permettant de résoudre le problème de Gaza.
Amos Harel, qui est l’un des plus célèbres analystes des affaires militaires du régime sioniste, a évoqué ensuite les craintes des dirigeants du gouvernement et de l’armée en ce qui concerne l’éventualité de l’entrée du Hezbollah libanais dans la guerre pour soutenir, le long des frontières nord de la Palestine occupée, l’opération du Hamas, Tempête d’Al-Aqsa, commencé le 7 septembre au sud.
Harel souligne clairement que l’attaque-surprise du Hamas a eu de terribles conséquences pour le régime sioniste et l’a mis devant une crise substantielle. Ce qui complique davantage la situation est que les Palestiniens ont capturé des dizaines de soldats et de colons israéliens et les ont transférés à l’intérieur de la bande de Gaza.
D’après le célèbre analyste des affaires militaires du journal israélien Haaretz, le régime de Tel-Aviv se trouve actuellement devant une équation très difficile à résoudre. Certes, plusieurs options existent pour que le régime sioniste puisse réagir à l’opération de la Résistance palestinienne à Gaza.
Premièrement, Tel-Aviv pourrait essayer d’établir des négociations urgentes avec le Hamas sur un accord d’échange de prisonniers. Dans ce cas, il est évident que le Hamas exigera un prix « astronomique » dont l’acceptation sera très difficile pour la partie israélienne. En effet, le Hamas pourrait demander la libération de Palestiniens qui ont été reconnus coupables par Tel-Aviv du meurtre d’Israéliens. Le Hamas exigera d’énormes concessions à la partie israélienne et obtiendra une victoire morale remarquable devant ses ennemis israéliens.
Deuxièmement, le régime de Tel-Aviv pourrait opter pour une campagne aérienne « écrasante » contre des cibles du Hamas dans la bande de Gaza, au cours de laquelle des milliers de civils palestiniens seront tués ou blessés.
Troisièmement, le régime sioniste pourrait compter essentiellement sur le renforcement du blocus de la bande de Gaza pour anéantir les infrastructures des Palestiniens. Cela provoquera très vite une très grande catastrophe humaine, mettant en danger la vie des centaines de milliers de civils, avec d’importantes conséquences pour le régime sioniste. Et enfin, la quatrième option serait celle d’une opération terrestre à grande échelle pour en finir une fois pour toutes des capacités militaires du Hamas. Néanmoins, une opération terrestre israélienne à l’intérieur de la bande de Gaza infligera, sans aucun doute, de très grands pertes et dégâts aux deux camps et risquerait d’échouer finalement en raison des capacités militaires de la Résistance à l’intérieur de Gaza, la possibilité de l’ouverture d’un nouveau front de combat par le Hezbollah le long des frontières du Nord de la Palestine occupée et les pressions internationales.
Quoi qu’il en soit, l’analyste du journal Haaretz, Amos Harel, souligne qu’aucune de ces quatre options ne mènera le régime de Tel-Aviv à un succès quelconque face à la Résistance palestinienne basée dans la bande de Gaza.
Amos Harel écrit : « Personne ne sait exactement où nous mèneront les bombardements insensés de Gaza à long terme. En outre, aucune de ces quatre options ne peut garantir à Israël une victoire sur le Hamas dans la bande de Gaza. C’est donc un test très difficile pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui nous a conduits, lui-même, à cette guerre. »
L’analyste du journal Haaretz ajoute que les dirigeants militaires et sécuritaires du régime sioniste souffrent depuis assez longtemps d’une grave crise de confiance à l’intérieur de l’armée et des services de sécurité et de renseignement, d’autant plus que selon de nombreux analystes et commentateurs israéliens, les ministres du gouvernement de coalition de Netanyahu n’ont aucune expérience politique et aucun sens de responsabilité par rapport aux intérêts généraux du régime de Tel-Aviv. À cela s’ajoute le fait que les ministres du gouvernement d’extrême droite israélien manquent souvent d’expérience militaire.
Amos Ariel revient ensuite sur la possibilité d’une trahison qui pourrait être à l’origine de ce qui s’est passé la semaine dernière, sans révéler pourtant aucun nom.
Il estime que l’establishment militaire n’a pas pu collecter des informations et identifier les auteurs de l’attaque du Hamas, car il a dû y avoir une trahison de l’intérieur. Il écrit : « Quelqu’un (peut-être un officier de la gauche progressiste) a peut-être collaboré avec le Hamas pour ouvrir ainsi la voie aux combattants du Hamas à réaliser leur plan. Sinon, comment expliquer ce désastre ? »
Il a souligné : « La révélation des informations relatives à une récente réunion du gouvernement a montré à quel point les discussions sur la situation actuelle étaient embarrassantes et à quel point les membres du gouvernement de Netanyahu ne correspondent pas au poste qu’ils occupent. Cette réalité est surtout visible dans la situation difficile actuelle. Certains ministres du gouvernement de Benjamin Netanyahu ont un comportement qui prouve qu’ils sont plutôt un groupe de campagne et de propagande et qu’ils sont essentiellement incapables de prendre des décisions politiques. »
Or, selon Amos Harel, le tableau stratégique est très complexe : le Hezbollah libanais a envoyé des messages à l’armée israélienne en tirant des roquettes depuis le sud du Liban et en revendiquant ouvertement la responsabilité de ces attaques, et ce, alors qu’en Israël personne ne sait comment le Hezbollah libanais pourra réagir à une opération terrestre d’envergure de l’armée israélienne à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’analyste du journal Haaretz a ajouté : « Parmi les principaux problèmes auxquels est confronté le gouvernement de Netanyahu, il y a la façon de protéger la vie des prisonniers qui sont aux mains du Hamas. Netanyahu n’a pas encore trouvé une solution pour résoudre ce problème, et il a autour de lui une bande de ministres incompétents. Ici, le problème n’est pas seulement lié aux services de sécurité israéliens, qui n’ont pas réussi à prévoir et à empêcher l’attaque palestinienne, mais nous avons également été témoins d’une trahison de l’intérieur. »
Amos Harel a écrit : « Un autre problème d’Israël est lié au nombre limité de forces affectées à la protection des frontières de Gaza, et c’est la raison pour laquelle le Hamas a pu mener cette grande opération et nous causer beaucoup de dégâts. Il s’agit d’une faille majeure dans le système de sécurité israélien qui existe depuis des années. Les autorités chargées de la sécurité ont fait preuve de négligence dans sa résolution depuis très longtemps. »