Max Civili
PressTV, Rome
Quelque 50 000 personnes ont manifesté à Rome contre les inégalités croissantes et les attaques contre l’État-providence en Italie. De plus en plus d’Italiens souffrent sous le poids de la hausse vertigineuse du coût de la vie.
Une manifestation nationale convoquée par le plus grand syndicat italien, la CGIL, s’est tenue samedi sur l’emblématique place Saint-Jean de Rome. Le syndicat CGIL appelle le gouvernement à adopter des mesures qui contribueront à augmenter les salaires et les retraites.
Le syndicat exige aussi l’introduction d’un salaire minimum, car le salaire plancher est fixé en Italie par des conventions collectives entre les syndicats et les organisations patronales. Le syndicat appelle également à la défense et à la relance du service national de santé, mis à mal par les gouvernements successifs.
La combinaison d’une inflation élevée, de coûts d’emprunt élevés et de la flambée des prix de l’énergie a amené 25 % de la population italienne au bord de la pauvreté ou de l’exclusion sociale. Au cours de la manifestation, les gens ont demandé au gouvernement de cesser d’envoyer des armes en Ukraine et d’œuvrer enfin à l’arrêt de la guerre.
L’Italie semble être dans une impasse politique depuis plus de deux décennies après l’adoption de l’euro. Des gouvernements successifs, quelle que soit leur couleur politique, ont progressivement démantelé le système de protection sociale. Ils ont vendu des biens publics cruciaux et ont considérablement porté atteinte aux droits des travailleurs, sans qu’il n’y ait aucune opposition réelle. La question qui est au cœur des problèmes de l’Italie est de savoir si le pays tient toujours son avenir entre ses mains.