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« Israël est attaqué et le Hamas s'y est infiltré » (Ministère israélien des AE)

Un pompier s'efforce d'éteindre l'incendie après le lancement de roquettes depuis la bande de Gaza, image observée depuis la colonie d'Ashkelon, le 7 octobre 2023. © Reuters

Les Palestiniens ont lancé contre Israël, leur plus grande opération depuis des années, dans une offensive surprise combinant des combattants franchissant la barrière vers les villes occupées et une pluie de roquettes depuis Gaza. D’après les médias israéliens, au moins un sioniste a été tué et 15 autres blessés.

La branche armée du Hamas a déclaré que plus de 5 000 roquettes avaient été tirées samedi 7 octobre depuis la bande de Gaza vers les territoires occupées, déclarant qu'elle avait lancé « l'opération de la Tempête d’Al-Aqsa ».

Le Jihad islamique basé à Gaza a déclaré que ses combattants avaient rejoint l'opération alors que le Hamas appelait les Palestiniens du monde entier à se battre et les groupes de résistance au Liban à se joindre également aux combats contre Israël.

« Nous avons décidé de mettre fin aux crimes de l'occupation. Leur temps de saccage sans rendre de comptes est révolu », a déclaré le Hamas. « Nous annonçons l'opération de la Tempête d’Al-Aqsa et nous avons tiré, lors d'une première frappe de 20 minutes, plus de 5 000 roquettes. »

Le commandant militaire du Hamas, Mohammad Deif, a déclaré : « C'est le jour de la plus grande bataille mettant fin à la dernière occupation sur terre. » Il a déclaré que les combattants de la Résistance palestinienne ont frappé de nombreuses cibles israéliennes, notamment des aéroports et des installations militaires.

« Aujourd’hui, la colère de notre nation et de nos justes combattants déborde. C’est à vous de faire comprendre à l’ennemi que son temps est révolu », a déclaré le commandant en chef.

« Ils [les sionistes] ont attaqué les défenseurs [de la mosquée Al-Aqsa], porté atteinte au caractère sacré de la mosquée, et nous les avions déjà prévenus. Des centaines de personnes ont été tuées en martyr et blessées cette année à cause des crimes des occupants. Nos appels à un accord d'échange de prisonniers ont été rejetés et les violations se poursuivent chaque jour en Cisjordanie », a précisé le haut commandant militaire du Hamas.

Dans ce droit fil, les services médicaux d'urgence du Magen David Adom ont déclaré qu'un sioniste avait été tué « à cause d'un coup direct » et que 15 autres avaient été blessés dans le sud d'Israël.

« Une femme d’une soixantaine d’année a été tuée « en raison d'un coup direct » et 15 autres personnes ont été blessées dans le sud d'Israël après que des dizaines de roquettes ont été tirées depuis l'enclave assiégée, selon le communiqué du service médical d'urgence Magen David Adom.

Des sources palestiniennes ont cependant fait état de la mort d'un certain nombre de soldats et de colons israéliens. Une vidéo près du mur de séparation montrait un char Merkava en feu, avec plusieurs jeunes Palestiniens perchés dessus.

Selon la chaîne Al-Jazeera, le ministère israélien des Affaires étrangères a publié un communiqué : « Israël est attaqué et le Hamas s'y est infiltré. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous protéger. »

Parallèlement à cette attaque, les combattants du Hamas ont pénétré dans les colonies sionistes autour de la bande de Gaza, ils ont capturé des soldats israéliens et ils ont pris le contrôle de plusieurs zones.

Suite à cette opération, d’autres groupes de résistance ont également affiché leur plein soutien au Hamas déclarant qu’ils lutteraient aux côtés des combattants de ce mouvement.

Le ministre israélien des Affaires militaires, Yoav Gallant, a approuvé samedi la mobilisation des réservistes de l'armée en réponse à l'opération du Hamas, a déclaré un porte-parole du ministère.

L’armée israélienne a déclaré « l’état d’alerte de guerre » plus tôt dans la journée.

Israël a récemment intensifié ses actes de violence contre les Palestiniens, en particulier après l’arrivée au pouvoir d’un cabinet de droite dirigé par Benjamin Netanyahu.

Plus de 200 Palestiniens ont été tués cette année dans les territoires palestiniens occupés et à Gaza. La majorité de ces décès ont été enregistrés en Cisjordanie.

Les Nations Unies ont déclaré que 2023 a été jusque-là l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie et ce depuis que cet organisme a commencé à recenser les décès il y a près de deux décennies. Rappelons que l’ONU avait qualifié aussi 2022 de l’année la plus meurtrière de ses 20 années précédentes : 150 Palestiniens tués dont 33 mineurs.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV