Le président de l’Organisation de l’énergie atomique a déclaré que la décision de Téhéran, le mois dernier, d’expulser un certain nombre d’inspecteurs travaillant pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) était une réponse aux positions « politiques dures » adoptées par la troïka européenne.
S’adressant aux journalistes après une session du gouvernement à Téhéran, mercredi 4 octobre, Mohammad Eslami a déclaré que le Plan global d’action conjoint (PGAC) était devenu un accord à sens unique, car les autres parties de l’accord ne remplissent pas leurs engagements, tandis qu’il y a cinq ans, les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord.
« Nous avons retiré de la liste les inspecteurs, certaines personnes qui étaient ressortissants de pays ayant un comportement politique dur à l’égard de la République islamique d’Iran », a déclaré Mohammad Eslami, président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
Eslami a déclaré que l’AIEA comptait quelque 127 inspecteurs enregistrés en Iran, parmi lesquels un très petit nombre d’inspecteurs ont été expulsés. Il a ajouté que certains des inspecteurs expulsés n’étaient pas venus en Iran depuis des années.
L’expulsion par l’Iran des inspecteurs de l’AIEA, annoncée par l’agence dans un communiqué du 16 septembre, est intervenue après que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont lancé un appel lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA exigeant que Téhéran coopère immédiatement avec l’agence sur des questions prétendument non résolues telles que les traces d’uranium découvertes sur des sites non déclarés.
Cela s’est toutefois produit après que les trois pays européens ont annoncé qu’ils prendraient des mesures pour le maintien d’une série de sanctions contre l’Iran en matière de missiles balistiques. Or, ces sanctions devraient être levées ce mois-ci en vertu de l’accord nucléaire de 2015 conclu entre Téhéran et les puissances mondiales.
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