Le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Baqeri, a déclaré que Téhéran était prêt à contribuer à l’apaisement des tensions dans la région du Caucase et à envoyer des observateurs dans les régions frontalières entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan.
Lors d’une réunion avec le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigoryan, mercredi 4 octobre à Téhéran, Baqeri a observé que les développements dans le Caucase du Sud affectent la sécurité de la région.
Il a déclaré que les tensions dans la région ne sont dans l’intérêt ni d’Erevan et de Bakou ni d’autres pays de la région, appelant à des mesures appropriées pour résoudre les différends dans la région.
Baqeri a ensuite exprimé la volonté de l’Iran d’envoyer des observateurs dans les régions frontalières entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan, soulignant qu’il ne devrait y avoir aucun objectif agressif derrière l’amélioration des capacités de défense d’un pays.
« La paix et la tranquillité dans la région sont dans l’intérêt de tous les pays, et la sécurité dans la région doit être assurée par les pays de la région », a déclaré le responsable militaire iranien.
Baqeri a également souligné le récent exercice militaire conjoint entre les soldats américains et les forces arméniennes, soulignant que la présence des forces transrégionales dans la région menace la paix et favorisera l’instabilité.
Grigorian, pour sa part, a informé le chef d’état-major des forces armées iraniennes des derniers développements dans la région du Caucase.
La République d’Azerbaïdjan a pris le contrôle total de la région séparatiste du Karabakh le mois dernier à la suite d’une opération militaire de 24 heures contre les forces pro-arméniennes.
Bakou a cité le « bombardement systémique » des positions azerbaïdjanaises par les séparatistes arméniens au Karabakh ainsi que « l’exploitation minière continue de nos territoires » et a accusé Erevan de renforcer ses troupes.
Bakou a déclaré vouloir « réprimer les provocations à grande échelle » au Karabakh. Ses objectifs comprenaient également « le désarmement et le retrait des forces armées arméniennes de nos territoires » et « la sécurité de la population civile » retournant dans les territoires qu’elle a reconquis en 2020.
Les relations entre les anciennes Républiques soviétiques d’Arménie et d’Azerbaïdjan sont tendues depuis 1991, lorsque l’armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie du territoire de la République d’Azerbaïdjan.
