TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 3 octobre 2023

Zoom Afrique du 3 octobre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Russie-Afrique : les échanges commerciaux ont augmenté de 43,5 % sur les neuf premiers mois de 2023, à 15,5 milliards $
  • Burkina Faso : l’exécutif lance un projet de 16 millions $ pour le développement des filières riz et maïs
  • Afrique du Sud : Red Rocket bénéficie de 160 millions $ pour développer davantage le solaire et l’éolien
  • AIF 2023 : accélérer la construction de l’autoroute Abidjan-Lagos pour laquelle la BAD a déjà mobilisé 15,6 milliards de dollars

Les analyses de la rédaction :

Mali : les Fama continuent d’avancer ! 

Malgré que les Forces armées maliennes (FAMa) soient confrontées à de nombreuses attaques au mois de septembre dernier, elles continueront à se battre contre l’ennemie sur le terrain afin de mieux sécuriser la population et assurer l’intégrité du territoire malien.  

Dans l’optique d’informer la population sur l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) a tenu, le lundi 2 octobre 2023 dans ses locaux, sa traditionnelle conférence de presse mensuelle. Le Colonel-major Souleymane Dembele, premier responsable de la structure, a animé la rencontre.  

Dans son exposé, le directeur de la DIRPA, le Colonel-major Souleymane Dembele, a affirmé que malgré les nombreuses attaques auxquelles sont confrontées les Forces de défenses et de sécurité, elles continueront à se battre contre l’ennemi sur le terrain avec pour objectif de sécuriser la population et assurer l’intégrité du territoire malien.  

Selon lui, le mois de septembre a été trop mouvementé avec les attaques terroristes qui ont visé les FAMa et les populations civiles. Au nombre de ces barbaries, on retient l’attaque du bateau « Tombouctou », le 7 septembre dernier, causant la mort de 65 civils et militaires ; l’attaque de 3 véhicules piégés suivie d’une infiltration au Camp Firhoun Ag Alinçar de Gao dans la zone aéroportuaire ayant lieu le 8 septembre dernier.  

Également, le Colonel-major Souleymane Dembele citera l’attaque complexe des véhicules piégés, de plusieurs terroristes à bord de véhicules et motos dans la localité de Bourem, le 12 septembre 2023. S’y ajoutent l’incident aérien produit le 9 septembre 2023 au nord de Gao impliquant un aéronef de l’armée de l’air malienne, l’attaque contre une force antiterroriste à Dialakoroba et celle des emprises FAMa à Léré survenue le 17 septembre 2023.  

Une fois de plus, le colonel-major DEMBELE a rappelé que les Forces armées maliennes invitent tout le monde à la vigilance et à la retenue contre les velléités de propagande, d’intox et de désinformation dont le seul but est de semer le chaos, la haine, la division et la désolation dans le pays.  

Faut-il retenir que cette rencontre a pour objectif d’éclairer la lanterne de la presse sur la situation sécuritaire du mois de septembre sur les différents théâtres d’opérations et des activités menées au niveau du ministère de la Défense et des Anciens Combattants et de l’état-major des forces armées. Toute chose qui permet aux populations d’avoir plus de visibilité et de lisibilité afin qu’elles apportent leur soutien à leur armée qui travaille d’arrache-pied dans l’exécution des missions assignées qui sont la protection des personnes et de leurs biens, surtout la sauvegarde de l’intégrité du territoire national. 

Encore des plaintes contre Totalenergie en Afrique, cela va changer quelque chose ? 

Des organisations écologistes ont déposé une plainte contre TotalEnergies pour avoir « alimenté le changement climatique par des activités d’extraction pétrolière dans les pays africains d’Ouganda et de Tanzanie ».   

Selon les informations du journal Le Monde, lundi, 4 associations écologistes, « Darwin Climax Coalitions », « Sea Shepherd France », « Wild Legal » et « Stop EACOP-Stop Total », ont déposé une plainte contre TotalEnergies pour « atteinte à l’environnement » et « aggravation du changement climatique » avec l’oléoduc « East African Crude Oil Pipeline » (EACOP), dont TotalEnergies est partenaire.   

Lesdites associations accusent le géant énergétique français de « se soustraire à la lutte contre la catastrophe planétaire », de « créer un danger pour les personnes en détruisant des biens appartenant à autrui » et de « causer la mort par négligence ».   

Dans une déclaration faite par TotalEnergies, il a été noté que la société n’a pas été informée de la plainte et qu’elle ne sait pas quelles accusations ont été portées contre la société.   

La déclaration indique que, si nécessaire, une défense sera présentée au tribunal contre les accusations.   

L’entreprise a pour objectif de forer 400 puits de pétrole en Ouganda jusqu’en 2025.   

Ce n’est pas la première fois que les projets de TotalEnergies sont dans le viseur de la justice. Fin décembre, le géant a été assigné par six ONG qui lui reprochaient de manquer à son « devoir de vigilance » sur un mégaprojet pétrolier en Ouganda et en Tanzanie. 

Le contentieux climatique opposant TotalEnergies à six associations et seize collectivités locales, dont les villes de Paris et de New York, n’est peut-être pas terminé. En 2020, ces dernières avaient engagé une action en justice contre le groupe sur le fondement du manquement au devoir de vigilance. Le but était de le contraindre à s’aligner sur l’objectif de l’Accord de Paris. Le tribunal judiciaire de Paris avait rendu sa décision par ordonnance le 6 juillet dernier, jugeant cette action irrecevable. 

Un média indépendant Lanceur d’alerte révèle toutefois, ce 26 juillet, que le juge chargé de l’affaire a dissimulé un conflit d’intérêts, susceptible de remettre en cause la décision. Son cousin germain est en effet salarié de TotalEnergies depuis vingt-quatre ans et est actuellement chargé de la stratégie des nouveaux projets. Le juge aurait donc dû se dessaisir de l’affaire et se retrouve « en apparente violation des obligations déontologiques de la magistrature », pointe le média. 

De nouveau une plainte pour « complicité de crimes de guerre » déposée le 13 octobre 2022 à Paris contre l’entreprise TotalEnergies, accusée d’être mêlée au conflit ukrainien a également été classée sans suite, a annoncé le Parquet national antiterroriste. 

Les exactions de Totalenergie ne se limitent pas à la destruction de l’environnement en Afrique. Ses mauvais services fournis aux populations africaines sont également à pointer du doigt. 

Dans un communiqué diffusé ce lundi, TotalEnergies au Sénégal, annonce le rappel des bouteilles de gaz butane de couleur orange de 6 kg et 9 kg estampillées « Lot 26 ». Le fournisseur d’énergie français qualifie ce rappel de « préventif », « par précaution », « volontaire ». Ce qu’il ne souligne pas, c’est que cette décision a été prise parce que ses bouteilles de gaz sont sur la sellette ces derniers jours. 
 
Tout le monde le sait, l’explosion de l’une d’elles à Derklé, commune de Dakar, a causé sept morts. L’enquête pointe la bouteille produite par TotalEnergies, qui précise que la police a d’ailleurs saisi les services compétents pour l’analyse du contenant. 
 
Par ailleurs, embraye la même source, le ministère du Commerce a enregistré plusieurs plaintes d’usagers de bouteilles de gaz TotalEnergies tandis que le service régional du commerce de Dakar a ouvert une enquête sur un autre incident, survenu le 25 septembre, et concernant de nouveau une bouteille de la compagnie française. 

Ces dernières années, les nombreuses plaintes sont bel et bien enregistrées, mais toutes classées sans suite. Les multinationales se permettent tout et n’importe quoi en toute impunité. 

Alors que si les tribunaux africains s’emparent de l’affaire, il est clair que les multinationales comme Totalenergie ne se permettraient pas de détruire l’Afrique comme elles le font actuellement. 

Iran-Burkina : l’axe de la Résistance se renforce ! 

Depuis plusieurs mois déjà, l’axe de la résistance s’élargit à travers le monde. Les coopérations entre pays souverainistes, anti-impérialistes et anti-néocolonialiste se multiplient reliant les continents entre eux. L’Afrique et le Moyen-Orient continuent de se rapprocher en développant des partenariats d’égal à égal. L’Iran et le Burkina Faso continuent d’approfondir ce lien.   

Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabés de l’extérieur a procédé à la cérémonie d’ouverture de la première session de la commission mixte de coopération Burkina Faso-République islamique d’Iran. Elle a eu lieu ce lundi 2 octobre 2023, à Ouagadougou. Cette session a pour objectif d’examiner l’état de la coopération entre les deux pays et de proposer à la signature, de nouveaux accords en vue du renforcement de cette coopération.  

Les échanges ont permis de faire le point des engagements déjà en cours entre les deux États. Aussi, la partie burkinabée a présenté les domaines et projets prioritaires des ministères et institutions, surtout dans le contexte sécuritaire et humanitaire qui caractérise le pays. Celle iranienne a décliné les priorités de sa coopération au développement avec le Burkina Faso.   

Les accords de coopération sont en rapport avec la santé, l’énergie, les mines, l’agriculture, la justice, les transports, l’environnement, le commerce, les infrastructures, l’éducation et les technologies. Il faut souligner que les accords proposés par le Burkina sont au nombre de quatorze, tandis que ceux de l’Iran sont au total six. « Les experts vont travailler sur les différents projets d’accords afin de les peaufiner et de les ajuster. À la suite de cela, ils vont les soumettre à la signature des plus hautes autorités, les deux ministres (affaires étrangères pour le Burkina Faso et du travail de l’Iran). Nous devons nous entendre sur les différents accords avant la phase des signatures », a expliqué le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et ambassadeur, Issa Boro.   

En marge de la Commission mixte, des entreprises iraniennes vont exposer des échantillons et des brochures de leurs productions et services, en direction des milieux d’affaires burkinabés.   

Selon le vice-ministre en charge des affaires économiques du ministère du Travail de la République d’Iran, Alireza Asgarian, il y’a une volonté manifeste de renforcer la coopération bilatérale entre les deux États.   

« Nous sommes parvenus à trouver les axes de coopération entre les deux pays à travers les différentes visites en Iran et au Burkina Faso. Notre coopération va être basée sur l’éducation, à travers l’attribution de bourses, la formation de formateurs, la mise en profit des expériences des deux côtés. Dans le domaine de la pharmacie, l’Iran peut couvrir une grande gamme de besoins en médicaments au Burkina Faso. 97 % des médicaments spécialisés que nous consommons en Iran sont produits par nous-mêmes. Nous souhaitons également apporter notre soutien dans le domaine des électroménagers et des équipements hospitaliers. Nous sommes ici pour concrétiser les décisions », a-t-il confié.   

En rappel, le 14 avril 2004, il a été signé à Téhéran, un mémorandum de coopération économique, commerciale, culturelle, scientifique et technique entre le gouvernement du Burkina Faso et celui d’Iran.   

Ce mémorandum crée, en son article 4, une Commission mixte de coopération qui prendra en charge tous les volets de coopération et veillera à l’application des accords conclus entre les deux parties. 

Le 4 septembre 2023, au cours d’un entretien avec Olivia Rouamba à Téhéran, Ebrahim Raïssi « a fait l’éloge de la résistance des pays africains face au colonialisme et au terrorisme », y voyant « un signe de sursaut », selon le site de la présidence. 

Abordant les relations solides qui existent entre la République islamique d’Iran et la plupart des pays africains depuis la victoire de la Révolution islamique, Ebrahim Raïssi a salué la résistance des pays africains face au colonialisme et au terrorisme comme une marque de la vigilance de ces pays. 

Pour sa part, la ministre burkinabée des Affaires étrangères a déclaré que les pays africains, dont le Burkina Faso se sont inspirés de la résistance de la Révolution islamique face à l’arrogance et à l’hégémonie mondiale. 

Considérant la République islamique d’Iran comme un pays ami et frère du Burkina Faso, Olivia Rouamba a mis l’accent sur la volonté de son pays de renforcer les relations bilatérales. 

Par ailleurs, la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso s’est entretenue avec son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, des questions d’intérêt bilatéral et des développements régionaux et internationaux. 

Pour sa part, la cheffe de la diplomatie burkinabée a félicité la République islamique d’Iran pour sa politique étrangère indépendante. Saluant l’invitation officielle de son homologue iranien à se rendre en Iran, Olivia Rouamba a fait part de l’intention de son pays de développer les relations tous azimuts avec l’Iran. 

Il s’agit de la première visite de la ministre burkinabée à Téhéran depuis l’entrée en fonction du 13e gouvernement iranien, effectuée en réponse à l’invitation officielle de son homologue. 

À ce propos, on rappellera que l’ambassadeur de la République islamique d’Iran à Ouagadougou, Mojtaba Faqihi, s’est entretenu, mardi 29 août, avec la ministre burkinabé des Affaires étrangères des questions d’intérêt bilatéral et de développement de l’Afrique de l’Ouest.  

De même, le 17 juin dernier, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso, Issa Boro s’était rendu à Téhéran pour rencontrer de hauts responsables iraniens dont Hossein Amir-Abdollahian qui avait alors vu dans la tenue prochaine des réunions de la commission mixte au Burkina Faso une opportunité propice au développement des relations entre les deux pays dans les domaines économique, commercial, scientifique et éducatif. 

Le diplomate burkinabé avait quant à lui évoqué la décision de son pays d’ouvrir son ambassade à Téhéran et insisté sur le fait que grâce à la volonté des deux parties, les capacités d’ingénierie et les développements de l’Iran, un renforcement et développement des relations dans tous les domaines était tout à fait envisageable. 

Il est à noter que la mission diplomatique de la République islamique d’Iran au Burkina Faso reprend ses fonctions après une dizaine d’années. Le Burkina Faso a en effet officialisé l’ambassadeur iranien et désigné de son côté une représentation à Téhéran, une décision acceptée par la partie iranienne.  

Les pays résistants face à l’impérialisme se multiplient agrandissant par la même occasion l’axe de la résistance.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV