Le président iranien, Ebrahim Raïssi a rencontré le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, ainsi que ses homologues algérien, croate et kazakh dans le cadre de son agenda de voyage à New York.
Tout en appréciant les efforts d’Antonio Guterres, lors de son entretien avec le secrétaire général de l’ONU, le président a souligné que l'attention porté au desiderata des nations concernant la mise en œuvre de la justice, l'élimination de la discrimination et de la famine, ainsi que le rétablissement d’une sécurité stable étaient des principaux devoirs des Nations Unies.
Le président de la RII a poursuivi que le bellicisme est la nature des grandes puissances et du système hégémonique et que la lutte contre le maximalisme et l'hégémonie des puissances était l'une des attentes des peuples envers cette instance internationale. Il a par ailleurs qualifié de nécessaires les actions des Nations Unies pour empêcher les actes dangereux perturbant la paix et la stabilité du monde.
Se référant aux préoccupations des pays concernant l'avenir politique et social de l'Afghanistan, du Yémen et de la Syrie, ainsi que le séparatisme en Afrique sous l'ombre du maximalisme et de l'hégémonisme de l'Ordre de Domination, le président Raïssi a souligné le rôle prépondérant des Nations Unies dans la prévention de l'oppression des peuples de ces pays.
« La politique de la République islamique d'Iran consiste à la coopération avec les Nations Unies. […] La volonté de la nation iranienne est de participer à l'expansion de la paix et de la sécurité dans le monde et à empêcher l'oppression des nations. », a déclaré le président Raïssi.
À cet égard, Antonio Guterres, tout en exprimant son intérêt pour le développement de la coopération entre les Nations unies et l'Iran, a salué la normalisation des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite, deux pays qui influencent la stabilité dans la région.
Le secrétaire général des Nations unies a également rendu hommage au rôle constructif de l'Iran dans l'évolution de la situation au Yémen, soulignant le soutien de l'organisation internationale aux initiatives iraniennes visant à mettre un terme à la crise au Yémen.
À New York, le président de la RII a également rencontré son homologue croate.
Lors d'une réunion avec le président croate, Zoran Milanovic, en marge de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York lundi, Raïssi a déclaré que l'Iran avait fait de grands progrès malgré les sanctions.
« Malgré les efforts déployés par certains pays occidentaux pour imposer leurs intérêts et leurs valeurs à d’autres pays du monde, la République islamique d’Iran a réussi à transformer les sanctions et les pressions en opportunités et a réalisé des progrès significatifs dans différents domaines, notamment celui de la technologie », a-t-il dit.
Ailleurs dans ses remarques, il a déclaré que l'Iran avait réalisé des progrès significatifs dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie et de la médecine grâce à son programme nucléaire pacifique, notant que « nous avons réussi à traiter un million de patients avec des produits radiopharmaceutiques l'année dernière ».
« Pourquoi les États-Unis et les pays européens qui possèdent des arsenaux nucléaires, empêchent-ils d'autres pays de bénéficier de l'énergie nucléaire ? », s'est-il interrogé.
Raïssi a également salué la politique indépendante de la Croatie réaffirmée par Milanovic, faisant part de l'intérêt de l'Iran pour le développement de ses relations politiques, économiques et commerciales avec la Croatie.
Milanovic, pour sa part, a déclaré que la Croatie a toujours essayé d'adopter des politiques indépendantes, bien qu'elle soit membre de l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par les États-Unis et de l'Union européenne.
Il a noté que l’adoption d’une politique étrangère indépendante ouvre la voie à « un monde idéal ».
Entretiens avec ses homologues kazakh et algérien
Lundi également, le président de la RII a rencontré son homologue kazakh, Kassym-Jomart Tokayev, au cours duquel ils ont appelé à accélérer la mise en œuvre complète des accords bilatéraux, y compris les accords économiques et commerciaux.
« Que les deux pays soient voisins de la Caspienne et membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), cela ouvre la voie à l'expansion des relations bilatérales », a indiqué Raïssi.
Il a noté que le renforcement des liens commerciaux entre les deux pays par voie maritime ou ferroviaire « sert les intérêts des deux nations ainsi que ceux des pays de la région », ajoutant que « des mesures efficaces doivent être prises » pour accélérer la réalisation de cet objectif.
Pour sa part, Tokaïev, qui s'est rendu à Téhéran en juin à l'invitation de Raïssi, a souligné que l'Iran était un partenaire stratégique et un ami proche du Kazakhstan.
Le président Raïssi a également rencontré son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, appréciant le soutien de ce pays de l’Afrique du Nord au peuple opprimé de la Palestine et sa position ferme sur le refus du statut d'observateur et de l'influence d'Israël au sein de l'Union africaine.
Il a de même déclaré que l'Iran n'avait aucun problème à élargir ses relations avec les pays voisins, affirmant que l'ingérence des pays occidentaux, en particulier des États-Unis, sous-tendait la perturbation des relations entre les pays de la région.
Tebboune, pour sa part, a évoqué la longue histoire des bonnes relations entre les deux pays et souligné la nécessité de déployer des efforts sérieux pour relancer et améliorer les relations entre l'Iran et l'Algérie.
Il a déclaré qu'il connaissait les capacités politiques, économiques, scientifiques de la République islamique d’Iran. Et de continuer : « Nous savons que les sanctions ont fait de l'Iran un pays puissant et nous sommes prêts à élargir nos relations avec l'Iran. »
Le président algérien a souligné le soutien de son pays aux droits du peuple palestinien à créer un Etat indépendant, affirmant que le renforcement des relations entre les pays islamiques de la région a accru leur capacité à faire face aux menaces.