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Un an après la mort de Mahsa Amini, où en sont les campagnes d'émeutes soutenues par l'Occident?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Amir Mehmoudi

Cela fait un an que la mort de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans, alors qu’elle était en garde à vue, a déclenché une campagne massive soutenue par l’Occident visant à attiser les troubles en Iran et à promouvoir le soi-disant programme de « changement de régime ».

Ces événements faisaient partie de la guerre hybride contre la République islamique d’Iran, impliquant des campagnes de désinformation massives et des pressions politiques, coordonnées avec des groupes terroristes et séparatistes à l’intérieur du pays et à l’étranger, ainsi que des voyous dans les rues.

Pour marquer le premier anniversaire de la mort d’Amini et des émeutes meurtrières qui ont suivi, les agitateurs ont exhorté ces dernières semaines les gens ordinaires à descendre à nouveau dans les rues et à y semer le chaos.

Mais, grâce à la vigilance des agences iraniennes de sécurité et de renseignement, les nouvelles tentatives visant à semer le chaos dans le pays, y compris dans la capitale Téhéran, n’ont jusqu’à présent pas abouti.

Les services de sécurité iraniens ont identifié et arrêté ces derniers jours plusieurs cellules organisées qui préparaient des attaques terroristes dans différentes provinces et ont récupéré auprès d’elles une importante cache d’armes.

Mahsa Amini s’est évanouie dans un poste de police de Téhéran, le 13 septembre, entraînant une interruption du rythme cardiaque et une réduction de la tension artérielle, ce qui, selon les médecins, était lié à ses problèmes de santé ultérieurs.

Une réanimation cardio-pulmonaire inefficace dans les premières minutes a provoqué une grave hypoxie cérébrale et, malgré tous les efforts pour la sauver, trois jours plus tard, en raison d’une défaillance de plusieurs organes, elle est décédée dans un hôpital de Téhéran.

Immédiatement après que les médias iraniens ont annoncé sa mort, les médias occidentaux ont pris le train en marche, affirmant qu’elle avait été brutalement battue et tuée. Ce récit n’a pas changé à ce jour.

Des rumeurs se sont répandues de manière agressive dans le monde entier, et même en Iran, il y a eu des spéculations sur le meurtre présumé, mais une vidéo publiée plus tard a totalement dissipé les rumeurs.

Dans la vidéo, on voit Amini sortir du fourgon de police, se diriger normalement vers le commissariat, où elle s’assoit d’abord, puis, après une courte conversation avec la policière, s’effondrer sur le sol, sans aucun contact physique avec qui que ce soit.

Même après la diffusion de la vidéo, qui a écarté toute spéculation, les médias occidentaux sont restés fidèles à leur rhétorique, affirmant que des témoins oculaires anonymes les avaient contactés et avaient déclaré qu’Amini aurait été battue dans un fourgon de police. De fausses analyses de tomodensitométrie ont également commencé à se répandre à un rythme vertigineux.

Les allégations de passage à tabac dans un fourgon de police n’ont aucun fondement logique, car un tel scénario implique une résistance antérieure ou une dispute entre les deux parties, pour laquelle la femme en question serait détenue, menottée et escortée.

Cependant, cette procédure policière standard avec les personnes arrêtées à problèmes n’est pas visible dans la vidéo, car elle sort seule, sans menottes ni escorte policière, et ne semble pas du tout blessée.

La question a été abordée au plus haut niveau avec le plus grand sérieux. Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, et le président iranien ont immédiatement ordonné une enquête sur cette affaire et ont exhorté les autorités compétentes à en rendre publics les détails.

Environ trois semaines après l’incident, le rapport médical officiel a été publié, indiquant que la mort de l’individu n’avait pas été causée par des coups portés à la tête, aux organes vitaux ou aux membres.

Le rapport a révélé qu’Amini avait subi une opération de craniopharyngiome à l’âge de huit ans, ce qui a entraîné l’apparition de troubles de l’hypothalamus et de l’hypophyse, ajoutant qu’elle prenait de l’hydrocortisone, de la lévothyroxine et de la desmopressine comme médicaments.

Le général de brigade Hossein Ashtari, l’ancien commandant de la police, avait également confirmé qu’aucune faute ne pouvait être imputée aux forces de police. Il a rejeté les allégations infondées selon lesquelles Amini aurait été battue lors de son arrestation.

Alors que les responsables iraniens ont laissé la possibilité d’un scénario alternatif grâce à l’enquête, même si elle était extrêmement minime, pour les médias occidentaux, le meurtre présumé est devenu un fait indéniable et personne n’a osé remettre en question leur récit erroné.

Même les vidéos montrant Amini au poste de police, qui ont été publiées par les médias en Iran, dans les pays d’Asie et d’Amérique latine, n’ont pas été reproduites par les grands médias occidentaux, car cela aurait pu faire éclater leur ignoble propagande.

Alors que les émeutes se propageaient à travers l’Iran, il n’était pas dans l’intérêt des gouvernements occidentaux de nier ou de remettre en question le récit officiel anti-iranien qui incitait aux troubles, et en même temps, ils faisant preuve d’un contrôle totalitaire remarquable sur l’information dans leur pays.

Les flammes des émeutes ont été attisées par une campagne de désinformation diffusée sur des chaînes de télévision par satellite en anglais et en persan, financées par les États-Unis et leurs alliés.

Il est indiscutable que le meurtre de femmes se produit réellement en Iran, selon les dernières données statistiques, seules six femmes sur un million sont tuées chaque année.

Ce taux est inférieur à celui de la France et du Royaume-Uni (7), de l’Allemagne et du Canada (9), ainsi que cinq fois inférieur à celui des États-Unis (29). Elle est également trois fois inférieure à la moyenne mondiale (20).

Il est donc ironique que ces régimes occidentaux parlent des droits des femmes en Iran, où la sécurité des femmes, même selon le témoignage des touristes occidentales, est meilleure qu’en Occident.

Amir Mehmoudi est un écrivain et analyste des affaires de sécurité basé à Téhéran.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de PressTV)

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV