Les États-Unis et leurs alliés ont imposé une nouvelle série de sanctions contre des dizaines de personnes et d'entités iraniennes, suite à des accusations infondées de « violations des droits de l'homme » en Iran. L'appareil diplomatique du pays a cependant condamné le double langage de l'Occident.
L'Iran a fermement condamné les États-Unis et leurs alliés pour avoir imposé de nouvelles sanctions contre la République islamique qui, pourtant, s'est évertuée à défendre la population tout au long des émeutes soutenues par l'Occident qui ont secoué le pays en 2022.
Vendredi 15 septembre, les États-Unis, l’Angleterre et l'Union européenne ont sanctionné des dizaines de personnes et d'entités iraniennes, qu'ils accusaient soit de répression, soit de fausse déclaration sur les troubles de l'année dernière.
Plus tard dans la journée, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a dénoncé les sanctions comme étant un « comportement non constructif », contraire aux intérêts des pays occidentaux, eux-mêmes.
L'Occident, a-t-il ajouté, devait plutôt adopter « une nouvelle politique basée sur le respect d’une grande nation civilisée qu’est l’Iran, de la souveraineté de la République islamique d’Iran ainsi que de la sécurité et des intérêts communs des deux parties ».
La chaîne d'information anglophone Press TV, basée à Téhéran, les deux agences de presse Fars News et Tasnim News, ainsi que trois de leurs hauts responsables font partie des entités visées, accusées de « violations des droits de l'homme » à la veille de l'anniversaire des émeutes de 2022.
Les sanctions ont été également imposées contre 18 hauts membres des forces de sécurité iraniennes, du CGRI et de la police ainsi que le chef de l'Organisation des prisons iraniennes. Trois autres personnes et une entreprise liées au ministère iranien des Télécommunications ont été également visées.
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Les nouvelles sanctions américaines interviennent deux jours après que le gouvernement australien a imposé des sanctions à un certain nombre de personnes et d'entités iraniennes, dont Press TV, dans le cadre d'une nouvelle attaque menée par l'Occident contre la liberté d'expression en Iran.
Le Royaume-Uni ajoute cinq patronymes à la liste des sanctions contre l'Iran
Le gouvernement britannique a également ajouté vendredi cinq noms à sa liste de sanctions contre l’Iran, ciblant quatre individus et une entité commerciale pour ce qu’il considère comme des violations des « droits de l’homme ».
Parmi les personnes ciblées figurent le porte-parole de la police iranienne, le général Saeed Montazer-al-Mahdi, et le maire de Téhéran, Alireza Zakani.
L’UE sanctionne 10 personnes et entités iraniennes
Vendredi également, l'Union européenne a ajouté quatre responsables iraniens et six entités à sa liste de sanctions pour marquer l'anniversaire des émeutes.
Le bloc de 27 pays européens a déjà imposé des interdictions de visa et des gels d’avoirs à environ 170 personnes, entreprises et agences iraniennes, accusées de « violation des droits de l’homme ».
Parmi les quatre responsables visés figurent un commandant du CGRI, deux chefs de la police régionale et un directeur de prison.
Figure également le nom de l'agence de presse Tasnim News, de quatre prisons et du Conseil suprême du cyberespace iranien.
Des émeutes ont éclaté à la mi-septembre 2022 à travers l'Iran après que Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, s'est évanouie dans un poste de police de Téhéran. Elle a été déclarée morte trois jours plus tard dans un hôpital.
Un rapport officiel de l'Organisation iranienne de médecine légale a conclu que sa mort était due à une maladie plutôt qu'à de prétendus coups portés à la tête ou à d'autres organes vitaux du corps.
Malgré des éclaircissements sur les circonstances de sa mort, des manifestations ont éclaté et dégénéré en violence. Finalement, elles ont abouti à des attaques contre des agents de sécurité et à des actes de vandalisme contre des biens publics, des véhicules de police et des ambulances.
Le Renseignement iranien a déclaré que plusieurs pays, dont les États-Unis et la Grande-Bretagne, avaient utilisé leurs services d'espionnage et leurs mass médias pour provoquer le chaos en Iran. Londres, en particulier, abrite plusieurs chaînes de télévision anti-iranienne - Iran International, Manoto et BBC Persan - qui ne cessent de mener des campagnes de désinformations et d'encourager la jeunesse iranienne à rejoindre les émeutiers.
Les violentes émeutes soutenues par l’étranger ont coûté la vie à des dizaines de personnes, autant parmi les forces de sécurité que les innocents.