TV

Israël : émeute de la Brigade d’élite Golani contre les politiques et les « réformes » d’extrême droite du cabinet

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manifestation contre les réformes controversées du cabinet de Benjamin Netanyahu. ©PBS

Les soldats israéliens qui auraient participé à une émeute lors d’une séance d’entraînement pour les forces d’infanterie d’élite de la Brigade Golani sont un signe clair d’un mécontentement croissant au sein de l’armée israélienne.

Une vidéo récente circulant sur les réseaux sociaux montre des soldats israéliens de la brigade Golani de l'armée qui se sont révoltés lors d'une séance d'entraînement pour protester contre les récentes politiques controversées du cabinet d'extrême droite israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La vidéo qui aurait été tournée le 4 septembre 2023, montre des dizaines de soldats de la brigade Golani israélienne criant et vandalisant des biens.

Selon certaines informations, plusieurs participants aux manifestations auraient fait l'objet de mesures disciplinaires de la part de leurs supérieurs, ce qui aurait entraîné l'arrestation de plusieurs soldats, dont des sous-officiers. La Brigade Golani est majoritairement composée de soldats d’élite et est spécialisée dans la guerre terrestre. Ils ont mené des attaques armées contre les Palestiniens et ont participé à presque toutes les guerres menées par Israël.

Depuis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la proposition de réforme judiciaire qui limiterait l’autorité du système judiciaire national, le public a organisé des manifestations massives dans tout Israël.

Des dizaines de milliers de militaires issus de nombreux secteurs différents de l’armée israélienne ont protesté contre cette décision, dont 10 000 réservistes des unités de renseignement et des pilotes de l’armée de l’air.

Ils ont menacé de ne plus se présenter au travail pour protester contre les efforts de réforme judiciaire de Netanyahu.

Le mois dernier, le chef de l'armée de l'air israélienne a suspendu un certain nombre de hauts responsables militaires de réserve à la suite des manifestations en cours contre le projet de réforme judiciaire de Netanyahu.

Ce développement est intervenu un jour après que la marine israélienne a suspendu deux réservistes de haut rang après qu’ils ont annoncé leur intention de mettre fin à leurs fonctions de réserve volontaire, en plus de refuser de servir dans une « dictature ».

De multiples cas de suicide au sein des forces d’occupation israéliennes ont récemment fait la une des journaux, les observateurs attribuant la responsabilité à une épidémie de santé mentale parmi les soldats.

En juillet, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a averti que l'unité de l'armée s'était dangereusement détériorée en raison des milliers de réservistes qui ont menacé de suspendre leur service pour protester contre la refonte judiciaire à laquelle Israël est confronté.

Halevi a également averti qu’Israël serait en péril existentiel.

Les responsables militaires israéliens ont averti que les protestations des réservistes avaient un impact sur l’état de préparation militaire dans un contexte de tensions accrues entre Israël et l’axe de la Résistance, qui comprend le Hezbollah, le Jihad islamique de la Palestine et le Hamas, ces derniers mois.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses partisans ont dénoncé les manifestations des réservistes comme une forme dangereuse et sans précédent de chantage politique de la part de l’armée, certains assimilant les manifestations à des tentatives de coup d’État militaire.

Malgré la menace de réservistes refusant de servir, le cabinet d'extrême droite de Netanyahu a fait avancer la réforme législative du système judiciaire. La Knesset a adopté la législation lors d’un vote en juillet, malgré des mois de protestations d’envergure.

Cette législation controversée annule la capacité de la Cour suprême d’opposer son veto à une loi adoptée par la Knesset sur la base du critère du « caractère raisonnable ».

Malgré les appels du mouvement de protestation à protéger ce qu'ils décrivent comme la « démocratie israélienne », les manifestants n'ont pas demandé au cabinet de Netanyahu de cesser la construction illégale de colonies sur les terres palestiniennes usurpées, de mettre fin à l'occupation militaire de la Cisjordanie par Israël, ou d’étendre aux Palestiniens les mêmes droits dont jouissent les Israéliens en vertu de la loi israélienne.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV