Le porte-parole du ministère iranien de la Défense a révélé plus de détails sur l'échec du sabotage israélien contre l'industrie de défense iranienne, notant que des pièces défectueuses avaient été détectées avant l'installation.
S'exprimant dans une interview accordée à la chaîne de télévision iranienne, IRINN jeudi 1er septembre, le vice-ministre iranien de la Défense, le général de brigade Reza Talaei-Nik, a déclaré que ce qui avait été révélé sur l'échec du sabotage était le résultat d’une « enquête de renseignement pluriannuelle ».
« Il y a neuf ans, nos collègues travaillaient sur l'un des réseaux de l'ennemi (...) lorsqu'ils ont découvert que le Mossad du régime sioniste se concentrait sur certains sujets de l'industrie de défense, notamment le connecteur », a-t-il déclaré, faisant référence au réseau professionnel qui avait comploté pour introduire des « pièces défectueuses et manipulées » destinées à être utilisées dans la production de missiles avancés au sein du ministère de la Défense.
« Nos forces de renseignement ont identifié les connecteurs avant qu'ils ne soient intégrés dans le système de missile », a-t-il souligné.
Il a également noté que les experts du ministère iranien de la Défense ont réussi à détacher la section défectueuse des connecteurs, à les reconstruire et à les réutiliser.
Les connecteurs défectueux auraient pu provoquer une explosion dans un délai donné, a déclaré Talaei-Nik, soulignant que si le plan de l'ennemi avait été mis en œuvre comme prévu, il aurait causé des dommages d'une valeur de 19 millions de dollars.
Le premier succès des services de renseignement iraniens réside dans le fait que l’ennemi n’a pas compris que nous avions découvert [leur complot], plus précisément, ils voulaient nous surprendre avec le lancement d'opérations sur les systèmes de défense, mais ils ont eux-mêmes été pris au dépourvu, a-t-il fait savoir.
Saluant les acquis des experts iraniens qui ont atteint l'autosuffisance en produisant plus de 90 % des pièces nécessaires à l'industrie de défense, il a affirmé que les ennemis cherchaient à « saper la puissance de dissuasion et de défense du pays ».
Talaei-Nik a également souligné que l’Iran n’hésiterait pas à engager de sérieuses poursuites judiciaires contre les pays qui ont collaboré avec Israël dans le cadre du complot.
Faisant référence à l'individu qui a aidé à identifier le complot, Talaei-Nik a souligné que celui-ci travaillait comme artisan et que ses soupçons ont été éveillés après que le fournisseur étranger des composants et des pièces défectueux a commencé à surveiller de près le marché intérieur iranien et les distributeurs de pièces.
En conséquence, l'individu a informé les responsables de l'Organisation du renseignement du ministère de la Défense de l'acte de sabotage, a-t-il ajouté.
Le haut responsable iranien de la défense a ajouté que les responsables du renseignement iranien, déjà prévenus, avaient utilisé ces informations pour identifier le reste du réseau.
Le général a indiqué qu'en raison de l'efficacité de la puissance balistique de l'Iran dans la dissuasion contre les menaces ennemies, son industrie de missiles a toujours été parmi les cibles des services d'espionnage ennemis.
Il a expliqué qu'au cours des dernières années, une série d'initiatives de renseignement et de sécurité ont été conçue, développées et exécutées sous couvert d'acquisition de composants, trompant ainsi les services d'espionnage ennemis.
« Le réseau, agissant sous les ordres directs du Mossad, cherchait à vendre ces pièces manipulées pour transformer les missiles produits en engins explosifs, représentant une menace tant pour les installations industrielles que pour les employés travaillant dans le secteur », a-t-il noté.