Le sentiment d'insécurité augmente en France à mesure que les auteurs ne sont pas identifiés ni arrêtés.
Les atteintes aux personnes, les coups et les blessures volontaires, les atteintes à caractère sexuel, les viols, mais aussi les homicides ne cessent de monter depuis 5 ans, a affirmé l’expert français Guillaume Farde à l’antenne de BFM TV, mercredi 30 août.
« En 2022, le nombre de victimes d’homicide a augmenté de 9 % ; les coups et blessures volontaires contre les personnes de 15 %, les violences sexuelles de 11 %, les cambriolages sans violences contre les personnes de 14 % », a-t-il précisé.
Et de poursuivre : « Il faut distinguer deux choses, ce que les Français voient et ce que les Français vivent. Dans ce qu’ils voient, il y a des "émeutes". C’était une séquence estivale. Nous étions témoins des troubles qui ont eu lieu fin juin et qui ont marqué une période très violente et difficile tant pour la population que pour les forces de police. »
Il y a, selon lui, « la question du trafic de stupéfiants avec des règlements de compte qui sont associés. Tous les Français ne vivent pas ça très directement, mais ils le voient en revanche et donc ça peut nourrir un sentiment d’insécurité ».
« Quant à ce qui est vécu par les Français, il y a deux indicateurs qui doivent être pris en considération. Premièrement, les atteintes volontaires aux personnes (frapper ou attaquer) et deuxièmement, le cambriolage. Les Français se sentent chaque jour plus dans l’insécurité en raison de l’augmentation de ces deux indicateurs », a-t-il expliqué.
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D’ailleurs, fait-il remarquer, la non-élucidation sur ces attaques et agressions intensifie à son tour le sentiment d’insécurité dans la société : seuls, 15 % de ces crimes sont élucidés et les 85 % restants méconnus. Mais cette situation concernant les vols est encore pire : environ 90 % de ces cas restent non-élucidés et seul un dossier sur dix est élucidé.
Ceci étant, « les Français voient que non seulement les auteurs de cambriolages ne sont pas identifiés et arrêtés, mais que ces cambriolages se multiplient de jour en jour, et de ce fait, ils se sentent de plus en plus en insécurité ». « Il n’est pas nécessaire que vous, vous-même fassiez l’objet d’un cambriolage : lorsque vous apprenez qu’un de vos amis, parents ou voisins a été victime d’un cambriolage, cela devient une source de préoccupation et intensifie votre sentiment d’insécurité, mais lorsque les auteurs de ces vols ne sont retrouvés ça intensifie plus que jamais l’angoisse dans la société ».
