Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a souligné les relations étroites et amicales de son pays avec le Liban, affirmant que la République islamique continuera à soutenir fermement le gouvernement et la nation libanais.
S’adressant aux journalistes à son arrivée à l’aéroport international Beyrouth-Rafic Hariri jeudi après-midi 31 août, Amir-Abdollahian a déclaré que Téhéran ne désirait rien d’autre que le bien-être, la stabilité et la paix pour le Liban.
Le plus haut diplomate iranien a ensuite appelé toutes les factions politiques libanaises à sortir de l’impasse politique dans laquelle le pays se trouve depuis des mois et à choisir un remplaçant à l’ancien président Michel Aoun, dont le mandat a pris fin en octobre dernier, par le dialogue et la compréhension.
Amir-Abdollahian a déclaré qu’il discuterait de la question lors de réunions avec de hauts responsables libanais.
« Naturellement, le peuple et les autorités libanaises eux-mêmes devraient décider de l’élection d’un président », a-t-il souligné.
« Nous attendons de tous les pays régionaux et extra-régionaux qu’ils contribuent à améliorer la situation du Liban dans le cadre d’une coopération économique et commerciale globale », a poursuivi Amir-Abdollahian.
Il a noté que l’Iran a toujours souhaité le meilleur au gouvernement, à la nation, à l’armée et au mouvement de la résistance libanaise, le Hezbollah.
Ailleurs dans ses remarques, le ministre iranien des Affaires étrangères a évoqué son récent voyage en Arabie Saoudite, soulignant que les autorités saoudiennes ont fait allusion à des mesures positives et constructives afin d’améliorer le statu quo au Liban.
« Nous invitons tous les pays à aider et à coopérer économiquement avec le Liban. La République islamique d’Iran continuera à soutenir fermement le Liban », a déclaré Amir-Abdollahian.
La présidence libanaise s’est retrouvée dans une impasse à plusieurs reprises depuis la guerre civile de 1975-1990. Le pays n’a d’ailleurs eu qu’un gouvernement intérimaire depuis mai.
Le Liban est embourbé dans une crise économique que la Banque mondiale a qualifiée de l’une des pires de l’histoire récente, et qui survient dans un contexte de sanctions paralysantes imposées par les États-Unis et leurs alliés.
La livre libanaise a perdu plus de 95 % de sa valeur sur le marché noir depuis 2019.
Selon les Nations unies, la crise financière actuelle au Liban a fait que le taux de pauvreté atteint plus de 80 pour cent de la population et que les prix des denrées alimentaires ont augmenté d’un taux étonnant de 2 000 pour cent.
Les créanciers sous influence américaine, comme le Fonds monétaire international (FMI), ont conditionné le déblocage de milliards de dollars de prêts d’urgence à des réformes spécifiques qui, selon de nombreux observateurs, rendraient le pays dépendant de l’Occident.