Des dizaines de milliers de personnes ont participé à des rassemblements de masse dans les territoires occupés de la Palestine pour la 34e semaine consécutive pour protester contre la politique du cabinet d'extrême droite israélien, y compris son soi-disant plan de réforme judiciaire.
Les manifestations ont eu lieu dans des dizaines de villes israéliennes, notamment à Tel-Aviv, Haïfa et Qods. Les manifestants ont envahi les rues de la ville côtière de Tel-Aviv où les médias israéliens ont évalué leur nombre à environ 100 000.
« Je suis ici pour protester. C'est notre 34e semaine consécutive de protestation », a déclaré un manifestant à Reuters, ajoutant que le cabinet extrémiste du Premier ministre Benjamin Netanyahu « tente de contrôler la Cour suprême et cela contrôle les trois systèmes en Israël ».
Un autre manifestant a averti que les « actes drastiques » du cabinet d’extrême droite finiraient par « détruire Israël ».
Des milliers de personnes se sont rassemblées devant la résidence du président Isaac Herzog située à Qods occupée. Les contestataires sont également descendus dans les rues de la ville de Beer Sheva, dans la partie centrale des territoires occupés de la Palestine.
Prenant la parole devant la résidence de Herzog, Warda Sada, une activiste politique, a déclaré : « Nous en sommes arrivés à une situation en ... Israël où un groupe de parfaits racistes contrôle » l'ensemble du cabinet.
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Le projet de refonte du cabinet d'extrême droite, que certains dénoncent comme un « coup d'État judiciaire », vise à déposséder la Cour suprême du pouvoir d'annuler les décisions des politiciens. Il cherche également à donner aux hommes politiques du régime davantage de voix dans le processus de nomination des juges du tribunal.
Les partisans de ce plan affirment qu'il contribue à redistribuer l'équilibre des pouvoirs entre les hommes politiques et le pouvoir judiciaire. Les opposants, quant à eux, accusent Netanyahu d'essayer de s'emparer du pouvoir. Ils affirment que le Premier ministre, qui est jugé pour plusieurs chefs d'accusation de corruption, tente également d'utiliser ce plan pour annuler d'éventuels jugements à son encontre.
Les protestations se sont intensifiées depuis fin juillet, lorsque la Knesset (Parlement), a approuvé une mesure phare qui empêche les juges d'annuler les décisions du cabinet israélien qu'elle jugerait « déraisonnables ».
En réaction à ce projet, plus de 10 000 soldats de réserve israéliens, dont des membres de l'unité 8200 et des pilotes de l'armée de l'air, ont annoncé qu'ils ne se présenteraient plus au travail sur une base volontaire. Cette décision a incité les hauts gradés israéliens à mettre en garde contre des changements dans la « préparation à la guerre » du régime israélien.
Début août, la Cour suprême d'Israël a commencé à entendre le premier d'une série d'appels visant à annuler le projet de loi approuvé par la Knesset.
