Le mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, Hamas, appelle la communauté internationale à prendre des mesures concrètes contre les allégations du ministre israélien extrémiste Ben-Gvir.
Mercredi dernier, le ministre israélien d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déclaré lors d'un entretien télévisé que son droit de se déplacer sans entrave était supérieur à la liberté de circulation des Palestiniens en Cisjordanie occupée. Des déclarations de haines qui ont suscité l'indignation.
« Mon droit et celui de ma femme et de mes enfants, de circuler en Cisjordanie est plus important que le droit de circulation des Arabes. Mon droit à la vie passe avant leur droit de circuler. C'est la réalité », a-t-il allégué mercredi soir dans une interview à la Douzième chaîne d’information israélienne.
Des allégations que le Hamas condamne bien évidemment, expliquant que ces fanfaronnades s'ajoutent à d'autres déclarations racistes des responsables du cabinet fasciste du régime sioniste, y compris celles du ministre sioniste des Finances Bezalel Smotrich ayant appelé à rayer la ville cisjordanienne de Huwara, de la carte.
« Il incombe à la communauté internationale de traduire devant la justice les responsables du régime israélien et les colons pour avoir commis des crimes contre le peuple palestinien et violé les lois internationales », précise le Hamas dans son communiqué.
De telles allégations s'inscrivent pour le Hamas dans le contexte de la campagne successive de nettoyage ethnique à laquelle le peuple palestinien est soumis depuis 1948, de la part de gangs sionistes et de colons soutenus par les autorités d'occupation fascistes sionistes.
« Aucune des tentatives du régime occupant ne pourra jamais éradiquer la nation palestinienne et les Palestiniens ne permettront jamais aux colons de mettre en œuvre leurs plans », lit-on dans le communiqué du Hamas.
La situation en Cisjordanie connaît une grave escalade depuis des mois, en raison des incursions de l'armée israélienne dans les villes palestiniennes, des agressions des colons et leurs raids contre les villages et les villes palestiniens.
Rappelons qu’en avril dernier, Itamar Ben-Gvir avait appelé à la formation d’une « milice privée ».
Le Hamas, a condamné les plans israéliens d'une « garde nationale » controversée souhaitée par le ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite Itamar Ben-Gvir et estimé que le plan témoignait de la nature raciste du régime occupant Qods.
« La formation d'une milice privée et terroriste est une décision assez dangereuse et montre l'animosité grandissante des sionistes contre la nation palestinienne », a dénoncé le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, dans un communiqué.
Il a ajouté que la décision prouve que le « racisme » et le « fascisme » font partie intégrante de tous les comportements et politiques du régime de Tel-Aviv.
« Cette étape montre également que le nettoyage ethnique est toujours pratiqué par le régime sioniste contre la nation palestinienne », a-t-il soutenu.
Le cabinet israélien a autorisé le dimanche 2 avril de l’année en cours la création d’une garde nationale à la demande du ministre de la Sécurité Itamar Ben-Gvir, issu de l’aile ultra-nationaliste, accusé par ses opposants de vouloir mettre en place une milice privée.
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Un communiqué du bureau de Ben-Gvir a déclaré que la garde, qui opérerait sous son ministère, traiterait des « scénarios d'urgence, des crimes nationalistes, de la terreur et du renforcement de la souveraineté ».
Ben Gvir est une figure de la colonisation juive en Cisjordanie, entreprise que l'ONU juge illégale au regard du droit international et qui ne cesse de s'étendre en dépit des appels répétés des Nations unies à la brider, a écrit l'Orient-Le-Jour. Ce chef du parti d'extrême droite Force juive, a été inculpé plus de 50 fois dans sa jeunesse pour incitation à la violence ou pour des discours de haine, et condamné en 2007 pour soutien à un groupe terroriste et incitation au racisme.