Les médias israéliens ont fait état ce samedi après-midi d’une fusillade dans la région de Huwara au nord de la Cisjordanie.
Des sources israéliennes ont d'abord rapporté que 2 colons avaient été grièvement blessés dans cette opération et que les forces de secours avaient été immédiatement dépêchées sur place.
Quelques minutes plus tard, le porte-parole de l'armée israélienne a confirmé les blessures des deux personnes mentionnées déclarant que les détails de cette fusillade faisaient l'objet d'une enquête.
Au même moment, l'armée israélienne a annoncé que l'auteur ou les auteurs de la fusillade avaient quitté les lieux après avoir tiré sur les colons. Un grand nombre de forces de l'armée israélienne ont alors bloqué les rues menant au site de l'opération et interdit l'accès à la population.
Par ailleurs, un responsable militaire du régime israélien a déclaré que cette opération avait été menée de manière détaillée et planifiée, et que les auteurs avaient quitté les lieux après avoir tiré depuis une voiture en marche.
Quelques instants plus tard, les médias israéliens ont annoncé que les deux blessés de l'opération étaient décédés.
Dans un communiqué, le porte-parole du Mouvement de résistance islamique palestinien (Hamas) Abdul Latif al-Qanoo s’est félicité de cette opération avant de déclarer : « Cette opération est le résultat de promesses constantes de la Résistance pour la défense du peuple palestinien, et la protection de la mosquée Al-Aqsa face au danger de la division et de la judaïsation. »
Selon une autre dépêche en provenance de la Palestine, un jeune Palestinien est mort ce samedi matin des suites de blessures subies il y a quelques jours lorsqu'un important contingent de soldats israéliens, accompagné d'un bulldozer militaire, a pris d'assaut le camp de réfugiés de Balata, forcé des familles à évacuer un immeuble résidentiel, avant de le faire exploser.
L'agence de presse officielle palestinienne WAFA a rapporté que Mohammad Abu Asab avait été grièvement blessé à la tête lors du raid de mercredi matin.
La Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) et des responsables ont déclaré à ce même moment que le raid avait blessé gravement un Palestinien et détruit les bureaux du parti Fatah dans le camp de Balata, à la périphérie de la ville de Naplouse, en plus de l'immeuble appartenant à Raed Shallal.
« Nous avons été expulsés de force et n'avons rien pu emporter de la maison, même nos cartes d'identité ni nos papiers », a déclaré Shallal, 40 ans, père de sept enfants.
Il a ajouté: « Nous sommes maintenant sans abri, ma femme et nos enfants, le plus âgé a 12 ans et le plus jeune un an et demi. »
Plus de 80 Palestiniens ont souffert d'inhalation de gaz lacrymogène pendant le raid, a indiqué le PRCS.
Réaction du Hamas
Dans un communiqué, le mouvement de résistance Hamas, basé à Gaza, a déploré la mort d'Abu Asab.
Le mouvement a souligné que le plan du régime d'occupation visant à éliminer le front de la résistance et à judaïser à la fois la noble Qods et la mosquée Al-Aqsa échouera face à la fermeté et à la résilience de la nation palestinienne.
Le mouvement a noté que la résistance fougueuse mise en place par le martyr palestinien continuera de hanter les soldats et les colons israéliens à travers les terres occupées.
Les forces israéliennes lancent des raids sur diverses villes de Cisjordanie presque quotidiennement sous prétexte de détenir ce que le régime appelle des Palestiniens « recherchés ». Les raids conduisent généralement à de violents affrontements avec les habitants.
Plus de 200 Palestiniens ont été tués cette année dans les territoires palestiniens occupés et à Gaza. La majorité de ces décès ont été enregistrés en Cisjordanie.
Au moins 26 personnes ont été tuées dans des attaques de représailles palestiniennes contre des colons israéliens pendant cette période. Ces chiffres indiquent que 2023 est déjà l'année la plus meurtrière pour les Palestiniens en Cisjordanie depuis 2005.
Auparavant, 2022 avait été l'année la plus meurtrière avec 150 Palestiniens tués, dont 33 mineurs, selon les Nations unies.
Le nombre croissant de morts l'année dernière a incité les experts de l'ONU à condamner le traitement des Palestiniens, y compris les attaques contre leurs maisons et la destruction de leurs biens.
