Au moins treize prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim illimitée en signe de protestation contre leur détention administrative et les mesures répressives du régime.
La Société des prisonniers palestiniens (PPS) a annoncé samedi dans un communiqué que six détenus de la prison Rimon avaient rejoint les grévistes de la faim jeudi dernier.
Il s'agit de Hadi Nazzal, Mohammed Zakarnah, Anas Kumeil, Abdu-Rahman Barraqah, Mohammed Ikhmeis et Zuhdi Ibeido, tous originaires de Qabatiya, une ville du gouvernorat de Jénine. Ils sont détenus depuis le mois de mai 2022.
Les prisonniers Saif Hamdan, Saleh Rabayaa, Qusai Khudair et Osama Khalil ont poursuivi leur grève de la faim pendant 14 jours. Les détenus Kayed al-Fasfous et Sultan Khalouf sont en grève depuis dix jours, et le détenu Oussama Daroq est en grève depuis six jours.
Des centaines de prisonniers palestiniens sont actuellement détenus en vertu de la politique de détention administrative. La détention administrative en Israël est une sorte d'emprisonnement sans procès ni inculpation. Le régime israélien maintient les détenus sans inculpation jusqu'à six mois ; une période qui peut être prolongée indéfiniment.
Pendant ce temps, la Commission palestinienne des affaires des détenus et ex-détenus a appelé la communauté internationale à rompre son silence sur le crime israélien de détention administrative.
La dernière grève de la faim coïncide avec les mesures prises par les détenus administratifs à Ofer et dans plusieurs autres prisons.
Les prisonniers palestiniens détenus en Israël ont récemment pris une série d'actions contre les restrictions qui leur sont imposées par les autorités israéliennes. Au moins 500 détenus refusent de se présenter à leurs audiences devant le tribunal militaire depuis le début de l'année. Le boycott comprend des audiences pour le renouvellement des ordonnances de détention administrative ainsi que des audiences d'appel et des sessions ultérieures à la Cour suprême d'Israël.
Des milliers de Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes. Les organisations de défense des droits de l'homme affirment qu'Israël viole tous les droits et libertés accordés aux prisonniers par la Convention de Genève. La détention administrative viole le droit à une procédure régulière puisque les preuves sont dissimulées aux prisonniers alors qu'ils sont détenus pendant de longues périodes sans être inculpés, jugés ou condamnés.
Ils ont continuellement recours à des grèves de la faim illimitées. Les autorités pénitentiaires israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions déplorables sans respect des normes d'hygiène appropriées. Les détenus palestiniens ont également été soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.