Le chef du nucléaire iranien a qualifié le complexe minier, dont la construction vient de commencer dans la région nord-ouest du pays, d'un hub, pour la production de matières premières nécessaires à la production de l'énergie nucléaire.
Le projet a été lancé jeudi dans la région de Jang-e Sar à Khoy, dans la province de l'Azerbaïdjan occidental située au nord-ouest du pays, à la suite de la découverte de matières radioactives et d'éléments de terres rares.
Lors de la cérémonie d'ouverture de ce complexe minier, Mohammad Eslami, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a parlé d’une découverte qui pouvait jouer un rôle significatif dans l'accélération du plan du pays pour la production de l'électricité nucléaire.
La capacité de ce complexe minier est si [grande] qu'il sera sans aucun doute un pôle pour l'approvisionnement en matières premières pour la production du combustible nucléaire, a-t-il déclaré ajoutant qu’il jouera un rôle important dans le soutien du plan de production de 20 000 mégawatts d'électricité nucléaire.
Selon des rapports, de l'uranium, du molybdène et un certain nombre d'autres éléments de terres rares ont été découverts dans la région.
Eslami a indiqué que la région peut également être une énorme source d'éléments de terres rares, qui ont diverses applications industrielles.
Soulignant l'utilisation de levés géophysiques aéroportés pour découvrir les mines potentielles, le responsable a expliqué que les opérations de découverte dans la région avaient commencé depuis l'année dernière.
Le responsable a par ailleurs indiqué que le projet serait achevé d'ici deux ans et demi et que la première phase nécessite environ 10 billions de rials (environ 20 millions de dollars) pour être menée à terme.
En outre, l'Iran exploite désormais une centrale nucléaire dans la province méridionale de Bushehr, qui produit 1 000 mégawatts d’énergie par an.
L’industrie nucléaire iranienne prévoit de construire davantage de centrales nucléaires pour porter sa capacité de production d'électricité nucléaire à 20 000 mégawatts, dans le cadre des efforts visant à répondre à la demande croissante d'électricité.
Le plan permet au pays de libérer davantage de ses ressources pétrolières et gazières pour l'exportation et d'apaiser les préoccupations environnementales concernant son énorme réseau de centrales électriques à combustibles fossiles.
La législation adoptée par le Parlement iranien oblige l'OIEA à augmenter la capacité de production d'électricité nucléaire de l'Iran pour répondre à la demande croissante dans le pays qui a déjà dépassé des pics de 73 GW cet été.
Ces dernières années, l'Iran a fait des progrès significatifs dans sa poursuite d'un programme d'énergie nucléaire pacifique, malgré les défis posés par les sanctions américaines et les obstacles imposés par l'Occident.
L'Iran a maintenu une relation étroite et coopérative avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en tant que signataire du Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP). Cette collaboration souligne l'engagement de l'Iran à respecter les réglementations et directives internationales relatives aux activités nucléaires.