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Cinq policiers du RAID en garde à vue après le décès d’un homme de 27 ans

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Cinq policiers du RAID ont été placés en garde à vue à Marseille, après la mort d’un homme de 27 ans. ©AFP

Dans son édition du 8 août, le quotidien français Le Figaro a écrit qu’après les manifestations à Marseille, cinq hommes du RAID, une unité d’élite de la police française, ont été placés en garde en vue dans le cadre d’une enquête sur la mort d’un jeune homme de 27 ans, Mohamed B. en marge des protestations début juillet à Marseille. Plusieurs autres policiers ont également été convoqués mardi afin d’être entendus comme témoins.

« Le parquet de Marseille confirme le placement en garde à vue mardi 8 août 2023 de cinq policiers de l’antenne de Marseille du RAID. Ces gardes à vue interviennent sur commission rogatoire du juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 04 juillet », a indiqué Le Figaro citant le communiqué du parquet de Marseille.

Dans la nuit du 1er au 2 juillet, alors que le centre de Marseille était en proie à des dégradations et pillages à la suite de la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué à Nanterre par un policier lors d’un contrôle routier le 27 juin, Mohamed B., marié, père d’un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, avait perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu’il circulait à scooter.

C’est lors de son autopsie qu’avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l’impact d’un tir de LBD (lanceur de balle de défense).

Une autre plainte a été également déposée pour violences volontaires par la police française à Marseille : quatre agents dont l’un était en garde à vue ces dernières semaines ont été accusés d’avoir battu et mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans.

Comme l’ont révélé Mediapart, Abdelkarim Y., 22 ans, se rendait chez un ami dans le centre-ville dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, en pleine nuit des manifestations à la suite de la mort de Nahel, l’adolescent de 17 ans tué par un tir de policier.

Abdelkarim Y. a déposé plainte contre X pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, commises en réunion, par personne dépositaire de l’autorité publique, avec usage d’une arme » et pour « tentative d’homicide volontaire » après avoir été touché par un tir de LBD, a appris Le Figaro auprès de son avocat, Me Arié Alimi.

Selon sa version des faits, il aurait alors été visé par un tir de lanceur de balle de défense (LBD) par un équipage de police. « Je suis allé vers les policiers et j’ai tourné pour aller dans une autre rue, et là ils m’ont tiré dessus. J’étais face à face avec eux, j’ai vu que quelqu’un me visait, mais je ne me suis pas dit qu’il allait me tirer dessus », raconte Abdelkarim Y. à Libération cité par Le Figaro.

Dans les souvenirs d’Abdelkarim, les fonctionnaires qui l’ont visé étaient « habillés tout en noir », avec des casques noirs et accompagnés de véhicules blindés de couleur sombre. Une description qui pourrait correspondre aux agents du RAID déployés cette nuit-là à Marseille, selon le plaignant.

 À ce titre, Me Arié Alimi indique au Figaro avoir rédigé une plainte complémentaire pour « complicité par instigation » visant le patron du RAID, Jean-Baptiste Dulion, et le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux.

Rappelons que la cheffe de l’Inspection générale de la police nationale française (IGPN) a annoncé le 12 juillet qu’au moins 21 dossiers d’enquête avaient été déposés concernant les agissements des forces de l’ordre dans ce pays lors des manifestations et troubles après la mort de Nahel.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV