Le principal groupe d'opposition de Bahreïn Al-Wefaq, a condamné la décision du gouvernement d'offrir du travail à des médecins du régime sioniste alors qu'il existe au pays plus de 300 médecins au chômage.
L'association al-Wefaq, principal groupe de l'opposition de Bahreïn, a déclaré que les souffrances du peuple bahreïni dues à la folie des autorités se poursuivront pendant longtemps, car les fonds publics sont dépensés pour répondre aux aspirations de l'entité occupante et des grandes puissances et sont dilapidés pour étouffer les affaires de droits de l'homme.
Dans une déclaration, Al Wefaq confirme que le citoyen bahreïnien est privé de ses droits les plus fondamentaux à une vie décente et fait référence à l'offre bahreïnie émiratie faite aux médecins sionistes pour travailler dans les hôpitaux des deux pays, qui comprend le doublement de leurs salaires — « trois fois » pour l'entité sioniste —, l'octroi d'une résidence dorée et l'éducation gratuite pour leurs enfants, rapporte le Manama Post.
En effet, Times of Israel a écrit que des milliers de médecins sionistes avaient rejoint un groupe de discussion pour demander des conseils sur l'émigration à l'étranger et l'installation dans les Émirats ou à Bahreïn.
Cette nouvelle intervient deux mois après que plus de 300 médecins bahreïniens au chômage ont enregistré leur nom auprès de l'Association médicale du Bahreïn en juillet dernier, alors que l'association devait organiser une réunion consultative avec eux, mais que le gouvernement est intervenu pour l'en empêcher.
Malgré la souffrance des citoyens bahreïnis à plus d'un titre, la détérioration des conditions de vie et de l'économie, la hausse des prix, l'escalade des taxes, l'augmentation du nombre d'étrangers, outre les crises du logement et de la santé, la presse de l'entité parle de cette offre de faire venir un certain nombre de médecins pour travailler dans le pays, a poursuivi Al-Wefaq.
En septembre 2020, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont signé, sous l'égide de Donald Trump, ex-président américain, des accords de normalisation avec Israël, auxquels le Maroc et Soudan se sont rejoints plus tard.
Pourtant, en raison du changement dans les équations internationales au détriment du régime sioniste et de la convergence plus renforcée entre les pays de la région notamment après l’accord entre l’Iran et l’Arabie saoudite, le processus de la normalisation sur laquelle misaient les dirigeants sionistes est voué à l’échec.
Le site web Al-Khalij Online a récemment rapporté que le processus de compromis entre certains pays arabes et le régime sioniste s'était inversé au moment même où le mécontentement populaire s'était intensifié.
« Alors que près de deux ans et demi se sont écoulés depuis la signature des accords dits "d'Abraham" avec les Émirats arabes unis et Bahreïn sur la normalisation avec Israël, nous constatons de plus en plus que ces accords ont échoué dans la région du golfe Persique », a écrit Al-Khalij Online.
Selon ce site, les accords signés par un certain nombre d'Etats arabes pour normaliser les relations avec Tel-Aviv depuis septembre 2020, dont les Emirats arabes unis et Bahreïn, ne semblent pas être très appréciés dans les sociétés de ces pays.