Cinq islamophobes ont brûlé mardi un exemplaire du Coran devant l’ambassade d’Égypte à Copenhague, le troisième en moins d’une semaine au Danemark après celui survenu en Suède qui a provoqué la colère des musulmans du monde entière.
La manifestation du groupe appelé « Patriotes danois » mardi 25 juillet à Copenhague fait suite au sacrilège du Coran que le groupe a organisé lundi et la semaine dernière devant l’ambassade irakienne. Deux incidents de ce type ont également eu lieu en Suède au cours du mois dernier.
Après le premier autodafé du Coran au Danemark, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés samedi à Bagdad et ont tenté de marcher en direction de l’ambassade danoise, mais ont été dispersés par l’intervention de police.
Au cours d’une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), vendredi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a appelé à une réunion d’urgence du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI dans les plus brefs délais.
En plus, lors d’un entretien au téléphone ce 22 juillet, Amir-Abdollahian et son homologue pakistanais, Bilawal Bhutto-Zardari, ont fermement condamné l’acte odieux de profanation du Saint Coran en Suède, réaffirmant que Téhéran et Islamabad étaient déterminés à coopérer avec l’OCI dans la lutte contre l’islamophobie.
Le samedi 22 juillet, le Leader de la Révolution islamique a appelé à la "peine la plus sévère" pour l'auteur de la profanation du Saint Coran en Suède.
Dans un message, l'Ayatollah Ali Khamenei a qualifié la profanation du Coran en Suède d'acte amer et dangereux : « La punition la plus sévère pour l'auteur de ce crime est ce que veulent tous les oulémas musulmans. Le gouvernement suédois devrait remettre ce criminel aux appareils judiciaires des pays islamiques. »
Dans un communiqué publié lundi 24 juillet, le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné les mises à feu répétées du Coran devant son ambassade au Danemark. Ces actes permettent « au virus de l’extrémisme et de la haine » de faire planer « une menace réelle sur la coexistence pacifique des sociétés », d’après le communiqué.
De même, le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a reçu les ambassadeurs des pays de l’UE. Ce dernier a estimé que ces profanations n’avaient aucun lien avec la liberté d’expression, appelant les pays de l’Union européenne à lutter contre ces actes racistes et tous ceux qui incitent à la violence.
Selon Reuters, le Danemark et la Suède affirment regretter le sacrilège du Coran, mais n’ont pu l’empêcher en raison des lois protégeant la liberté d’expression. À cet égard, la semaine dernière, des manifestants en Irak ont incendié l’ambassade de Suède à Bagdad.
Dans un tweet, le ministère des Affaires étrangères du Danemark écrit que « le Danemark condamne ces autodafés du Coran qui ne représentent en aucun cas la vision du gouvernement danois ». « La violence ne doit jamais être la réponse », conclut-il.
