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Le chef de l'opposition israélienne met en garde contre la situation sécuritaire "préoccupante" en Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des centaines de milliers d'Israéliens sont contre le plan de refonte judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu. (Archives)

Le chef de l'opposition israélienne Benny Gantz a mis en garde contre une situation sécuritaire « préoccupante » dans les territoires occupés (dit Israël) au milieu d'une vague de manifestations anti-régime qui dure depuis des mois, déclenchée par l'administration d'extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses politiques controversées.

Après une réunion dimanche 23 juillet avec le chef d'état-major de l'armée israélienne Herzi Halevi, Benny Gantz, ancien ministre des Affaires militaires, a insisté sur la nécessité « d'éviter les mouvements unilatéraux ».

« La situation sécuritaire est très préoccupante et nécessite une attention et des décisions stratégiques sur plusieurs fronts. Le Premier ministre doit convoquer une réunion du cabinet de sécurité pour comprendre le sens de la législation [de refonte] pour l'armée avant l'adoption du projet de loi », a-t-il déclaré. 

Gantz a ajouté qu'il en va de même en ce qui concerne la nécessité de convoquer le comité des affaires étrangères et militaires. « La réunion de ce soir a souligné encore plus la nécessité d'éviter les mouvements unilatéraux. »

Cela survient alors que quelque 10 000 réservistes ont déclaré qu'ils mettraient fin à leur service de volontariat si l'administration extrémiste de Netanyahu adoptait le projet de loi controversé sur la refonte judiciaire.

« Nous partageons tous la responsabilité de mettre fin à la profonde division, à la polarisation et à la division au sein du peuple », ont déclaré les réservistes, dont 235 pilotes de chasse, 173 opérateurs de drones et 85 soldats commandos.

Le soi-disant programme de refonte judiciaire vise à retirer à la Cour suprême israélienne le pouvoir d'annuler les décisions prises par les politiciens du régime. Il vise également à donner au cabinet israélien une plus grande marge de manœuvre dans le processus de sélection des juges pour le tribunal.

Dimanche, des dizaines de milliers de colons israéliens sont entrés dans la ville de Qods et d'autres manifestants sont descendus dans les rues de Tel-Aviv dans une ultime démonstration de force visant à bloquer le plan controversé de refonte judiciaire.

Les protestations se sont intensifiées dans les jours qui ont précédé le débat qui a commencé dimanche avant un vote parlementaire lundi, qui pourrait voir un élément clé des propositions promulguées.

Les partisans du plan de refonte affirment que le plan mettra fin à des décennies de dépassement par les juges, tandis que les opposants soutiennent qu'il supprimera les contrôles nécessaires sur le pouvoir des politiciens.

Les critiques ont également accusé Netanyahu, qui est jugé pour plusieurs chefs d'accusation de corruption, d'essayer d'utiliser le stratagème pour annuler d'éventuels verdicts contre lui.

Les manifestants ont juré de continuer à organiser des rassemblements monumentaux jusqu'à ce que le cabinet renonce au plan de refonte. 

Confronté à des manifestations déchaînées ainsi qu'à une vague d'actions revendicatives en soutien à ces manifestations, Netanyahu a annoncé une pause fin mars dans sa volonté de faire approuver le plan par la Knesset.

Les députés pro-Netanyahu ont indiqué que le nouveau projet de loi serait une version beaucoup plus souple. L'opposition, cependant, estime que même le nouveau projet de loi ouvrirait la porte à la corruption.

Le procureur général du régime, Gali Baharav-Miara, a accusé Netanyahu d'agir « illégalement » en défendant les réformes. Elle a noté que le Premier ministre tentait de faire avancer le plan en raison de son long procès pour corruption dans lequel il est accusé de fraude et d'abus de confiance.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV