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Mali : un oui écrasant à la Constitution, un nouveau chemin
Vendredi 21 juillet dans la soirée, le Conseil constitutionnel malien a entériné la victoire écrasante du « oui » à la nouvelle Constitution portée par les militaires au pouvoir depuis 2020. Le français est rétrogradé de « langue officielle » à « langue de travail ».
Voilà qui acte un peu plus la prise de distance avec la colonisation française et par la même occasion le pivotement vers la Russie. Le Conseil constitutionnel au Mali a entériné vendredi la victoire massive du « oui », avec 96,91 % des voix, au référendum du 18 juin dernier pour une nouvelle Constitution.
La nouvelle Constitution renforce les pouvoirs du président et fait la part belle aux forces armées.
Tout est donc réuni pour un nouveau chemin et un nouveau destin au Mali.
En effet, le Mali a infligé durant ces derniers mois, plus d’un coup à l’axe USA-OTAN et c’est ce qui fait sortir les dirigeants de cet axe de leurs gonds.
En effet, le Mali a commencé par rompre ses accords militaires avec la France, puis a restreint le survol des avions militaires étrangers en occurrence à ceux de la mission des Nations unies dans le pays. Mais ce n’est pas tout, car dans le cadre du renforcement de sa capacité militaire afin de mieux sécuriser son territoire en proie aux attaques terroristes, le Mali a réceptionné de nouveaux équipements militaires de fabrication russe. Il s’agit essentiellement de matériels technologiques pour le renseignement militaire.
Le Mali a longtemps été abandonné seul dans le combat contre le terrorisme et l’insécurité sur son territoire, et est désormais en passe de gagner aujourd’hui tous les combats grâce au soutien du peuple et aux efforts du gouvernement qui ne ménagent aucun effort pour équiper et former les Forces Armées maliennes (FAMa).
Tout est perdu pour la France et les alliés au Mali, et ce genre de campagne antigouvernemental et de soi-disant inquiétudes du peuple des diverses régions du pays ne mènent à rien. Le Mali a tracé son chemin et dans ce chemin il n’y a aucune place pour aucune force interventionniste.
Burkina : la lutte antiterroriste sans aucune ingérence
Au cours du journal de 20 heures du 19 juillet 2023 de la télévision nationale, le ministre en charge de l’Économie, Aboubacar Nacanabo, a annoncé que des taxes seront désormais prélevées sur les services de téléphonie mobile, les réabonnements au niveau des télévisions privées et la cession des terrains hors lotissement.
L’annonce des nouvelles taxes suscite beaucoup de débats au sein de la population burkinabè. Pour certains, trop d’impôt tue l’impôt. En revanche, d’autres estiment que c’est la meilleure solution pour permettre au Burkina Faso de financer lui-même l’achat du matériel pour la lutte contre le terrorisme.
Commerçant, Abdoul Salam Zongo estime que les nouvelles taxes sont les bienvenues. Car, dit-il, la lutte contre le terrorisme coûte cher. « Nous voulons nous battre pour reconquérir notre territoire national. Si nous allons prendre des prêts avec les Occidentaux pour la lutte contre le terrorisme, on aura toujours du crédit à rembourser. Si nous finançons nous-même notre lutte, on sera débarrassé de tout crédit », a laissé entendre monsieur Zongo.
Pour lui, chercher à regarder les chaînes étrangères ou encore se connecter sur internet entre dans le cadre du divertissement. Par conséquent l’on peut s’en passer. « Si c’était le riz ou les autres vivres qui subissaient ces taxes, on pourrait dire que ce n’est pas bon. Mais si c’est sur le coût des appels, de l’internet, des réabonnements pour les chaînes privées, de l’alcool et autres, je ne vois aucun problème. Cela fait des mois que je ne regarde plus de chaînes étrangères. Et je me sens bien », poursuit-il.
En effet, comme le disent beaucoup d’analystes, seuls les Burkinabè pourront aider le pays en « se serrant la ceinture ».
Le Burkina a pris les choses en mains, et c’est en s’appuyant sur lui-même que ce pays décide de continuer son chemin de la Résistance.
Sommet Russie/Afrique : analyse
Le directeur adjoint du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Polyakov, affirme que 49 pays africains ont confirmé leur participation au sommet Russie-Afrique prévu du 27 au 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg.
Nous avons contacté Pierre Claver Nkodo, éditorialiste et directeur de la publication Horizons nouveaux, magazine international paraissant à Douala au Cameroun, afin d’en savoir plus sur ce sommet.
