Le ministre iranien des Affaires étrangères a exhorté la Suède à punir ceux qui sont à l'origine de la profanation du Coran dans le pays scandinave, sans manquer de mettre en garde contre les « décisions fermes » des pays musulmans au cas où la situation ne serait pas gérée.
Hossein Amir-Abdollahian a tenu ces propos lors d'une conversation téléphonique avec son homologue suédois Tobias Billström ce vendredi 21 juillet, un jour après qu'un homme a profané le livre sacré musulman devant l'ambassade irakienne à Stockholm.
Au cours de l'entretien, le chef de la diplomatie suédoise a déclaré que le gouvernement suédois condamnait la profanation du Coran. Il a souligné que la police suédoise n'autorisait que les rassemblements et que l'individu qui avait insulté le Coran avait profité de cette autorisation.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a déclaré : « Outre les déclarations, l'individu qui a commis cette insulte impardonnable devrait être arrêté, traduit en justice et tenu pour responsable. Sinon, la Suède devrait attendre des décisions fermes et catégoriques des pays musulmans. »
M. Amir-Abdollahian a déploré que la police suédoise permette à des personnes d'abuser de la liberté d'expression pour insulter les valeurs islamiques fondamentales, ce qu'il a décrit comme un acte de violence manifeste à l'encontre des musulmans.
"La profanation du Coran et d'autres livres saints et sacrés, où que ce soit, par qui que ce soit et dans n'importe quelles conditions, est fermement condamnée. Permettre que de telles mesures se répètent au nom de la liberté d'expression est inacceptable et injustifiable".
« Comment la Suède, qui prétend être un précurseur en matière de droits de l'homme, peut-elle tolérer si indifféremment [cette profanation] moins de 10 jours après la ratification d'une résolution par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU fustigeant les insultes aux saintetés religieuses ? » s’est-t-il interrogé, faisant référence à une résolution de l'organe de l'ONU ratifiée le 12 juillet qui appelait les États à revoir leurs lois et à combler les lacunes qui pourraient permettre de prêcher la haine religieuse.
Cette résolution est intervenue après qu’un réfugié irakien basé en Suède a incendié plusieurs pages du Coran sous la protection de la police devant la plus grande mosquée de Stockholm fin juin.
La Suède devrait mettre un terme à ces mesures « divisionnistes » qui incitent à la violence, a déclaré Amir-Abdollahian, mettant en garde contre leurs « conséquences profondes ».
La Suède a autorisé à plusieurs reprises l'incinération du Coran ces dernières années. En janvier, un extrémiste de droite suédo-danois a brûlé un exemplaire du Coran près de l'ambassade de Turquie à Stockholm.
