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Manifestations en France : des centaines de manifestants ont été incarcérés

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Marche en hommage à Nahel, tué par un policier, le 29 juin 2023 à Nanterre. © AFP

Ce mercredi 19 juillet, le ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a donné des chiffres. Il y a eu 1 278 jugements, avec 95 % de condamnations, 1 300 déferrements au parquet, 905 personnes ont fait l’objet d’une comparution immédiate, 1 056 personnes ont été condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 à une peine ferme, d’après lui. "Le quantum moyen ferme c’est 8,2 mois, 600 personnes ont été incarcérées".

Les manifestations en France ont commencé le 27 juin de cette année après le meurtre d’un adolescent de 17 ans par un policier à Nanterre. 

Dans une interview accordée à la radio, tout en appréciant la tenue rapide du tribunal et du procès des détenus, Éric Dupond-Moretti a déclaré que 742 personnes ont été condamnées à la prison.

Après quatre nuits de combats acharnés, ces protestations ont été contenues avec le déploiement des véhicules blindés et d’environ 45 000 forces de sécurité, dont des forces de police spécialement formées et la force coercitive.

Évoquant les verdicts rendus contre les manifestants, Moretti a expliqué, que "plus de 95 % des accusés avaient été reconnus coupables de divers crimes, notamment de vandalisme, de vol, d’incendie criminel ou d’attaque contre des policiers et des forces de sécurité", d’après Sputnik.

De nombreux suspects ont fait l’objet d’une comparution immédiate ce qui a suscité des inquiétudes chez les avocats des accusés quant à l’équité du processus judiciaire et aux peines sévères pour les détenus.

Le ministre français de la Justice a déclaré que bien que les courtes peines de prison puissent généralement être commuées en peines non privatives de liberté - généralement avec l’utilisation de bracelet électronique - quelque 600 personnes ont été envoyées en prison jusqu’à présent.

Selon les statistiques du gouvernement français, l’âge moyen de plus de 3 700 détenus n’était que de 17 ans, ce qui faisait que les mineurs comparaissent devant des tribunaux pour enfants.

“J’ai demandé aux procureurs une réponse ferme systématique, et à chaque fois que c’était possible j’ai demandé que les auteurs soient déferrés”, a d’abord souligné le ministre français de la Justice. 

Éric Dupond-Moretti a également souligné que l’autre but était “de rappeler aux jeunes que Snapchat ce n’est pas une planque, et qu’on peut, comme on dit "péter les comptes", et que quand deux gamins s’appellent pour se donner rendez-vous et pour viser une cible, on peut les trouver. Et d’ailleurs ça a été fait, et des condamnations sont intervenues”.

Et le ministre de la Justice a encore tenu à mettre l’accent sur “la responsabilité des parents”. Sur les procédures judiciaires contre ces derniers, “il y en aura parce que ça mérite une expertise”, a-t-il expliqué. “Les parents qui sont en capacité d’exercer leur autorité parentale, ils ne le font pas et mettent en danger l’éducation de leurs enfants, c’est déjà un texte qui existe dans le Code pénal et qui permet de punir”.

“Bien sûr qu’il ne s’agit pas de punir la maman qui travaille la nuit et qui élève seule son enfant. La systématisation n’est jamais bonne, c’est du cas par cas”, a ensuite nuancé Éric Dupond-Moretti. “J’ai rappelé également les obligations civiles des parents, car ils doivent savoir que c’est eux qui payent la facture des dégâts commis par leurs gamins”. “L’État n’est pas responsable de tout et ne peut pas être responsable de tout”, a-t-il conclu.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV