Par 313 voix « pour » et 17 « contre », le Sénat français a voté ce jeudi 13 juillet en faveur de la loi de programmation militaire pour la période 2024-2030. Issu d’un compromis de commission mixte paritaire, le texte est vu comme un « beau succès » du Sénat.
Comme espéré par le gouvernement, la loi est actée avant la fête nationale de 14 juillet. Avec 313 voix en faveur du texte, 13 abstentions et 17 « contre », le texte consacre bel et bien 413,3 milliards d’euros à la défense pour les 7 prochaines années. « Il entend maintenir l’objectif de porter l’effort national de défense à hauteur de 2 % du PIB à compter de 2025 », avance le Sénat. L’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, a également approuvé ce projet de loi hier.
Plus tôt, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé mardi 11 juillet, au premier jour du sommet de l’OTAN, que la France allait fournir des missiles longue portée « Scalp » à l’Ukraine. Les premiers missiles ont déjà été livrés.
La nouvelle intervient alors que le président Macron a annoncé que cette année il ne prendra pas la parole à l’occasion du 14 Juillet. Pour Sébastien Chenu, député Rassemblement national (RN) du Nord, si Emmanuel Macron décide de ne pas s’exprimer, c’est parce qu’« il n’a rien à dire ».
Évoquant l’annulation des fêtes nationales françaises dans tout le pays en raison de la crainte de nouvelles violences et de troubles, à l’instar de ce que la France a connu récemment, Sébastien Chenu, invité de l’émission Europe 1 Matin jeudi, a ouvertement critiqué Emmanuel Macron.
Selon lui, Emmanuel Macron fait renoncer à la grandeur de la France et représente « le président qui aura le plus abîmé notre pays », « il est l’anti de Gaulle quelque part ».
Le vice-président du Parlement français a souligné : « Le bilan de M. Macron en tant que président, est-ce que nous voyons maintenant, M. Macron a fait en sorte que dans notre pays, on ne puisse plus célébrer le 14 juillet ; parce que nous avons peur. »
La France, ajoute-t-il, est un grand pays ; un pays dont les décisions et les actions sont formidables ; un pays qui célèbre sa fête nationale ; un pays dont le gouvernement et les institutions sont stables et s’exprime au niveau et dans les dimensions internationales sans être soumis à aucun autre pays, or, la gouvernance d’Emmanuel Macron a mis un terme à tout cela.