Un haut législateur iranien a appelé la France à changer ses mauvaises politiques envers Téhéran au lieu d’agir sous l'influence de l'organisation terroriste, Mujahedin-e-Khalq (OMK).
Vahid Jalalzadeh, président de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, a fait ces remarques dans deux lettres distinctes envoyées à Jean-Louis Bourlanges et Christian Cambon, qui président respectivement les commissions des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et du Sénat français.
« Au lieu d'être influencés par la fausse propagande de l'OMK et de fournir au groupe terroriste des plates-formes pour répandre la haine, le gouvernement et les chambres du Parlement français devraient corriger leurs mauvaise attitude et politiques concernant la République islamique d'Iran », a-t-il écrit.
« De telles approches peuvent apporter la paix en France et conduire au respect des principes fondamentaux des droits de l'homme et des minorités. »
L'OMK a mené de nombreuses attaques terroristes contre des civils iraniens et des représentants du gouvernement depuis la victoire de la Révolution islamique en 1979. Sur l’ensemble des 17 000 Iraniens tués dans des attaques terroristes au cours des quatre dernières décennies, environ 12 000 ont été victimes des actes terroristes de l'OMK.
Les terroristes de la secte anti-iranienne jouissent de la liberté d'activité aux États-Unis et dans les pays européens à l'instar de la France.
Toujours dans ses lettres, le député iranien a évoqué la mort par la police française de Nahel Merzouk lors d'un contrôle routier dans la banlieue parisienne le 27 juin. Le meurtre de l'adolescent français non armé, d'origine nord-africaine, a déclenché une énorme vague de protestations à travers la France. Jalalzadeh a condamné le meurtre, le qualifiant de « violation flagrante des droits de l'homme ». Il a en outre fustigé la répressions des manifestants par le gouvernement français.
« En tant que défenseur autoproclamé des droits de l'homme et de la démocratie…, la France est censée reconnaître le droit des citoyens à organiser des manifestations pacifiques conformément au [principe de] la liberté d'expression et à mettre fin à la violence contre son peuple », a-t-il ajouté.
« Sans aucun doute, insister sur les erreurs concernant les questions des droits et les exploiter pour atteindre certains objectifs coloniaux détruira davantage l'image de la France auprès de l’opinion publique mondiale », a-t-il noté.