La marine iranienne du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a saisi un navire-citerne transportant des centaines de litres de carburant de contrebande dans les eaux du golfe Persique.
L'agence de presse Fars a rapporté ce jeudi 6 juillet que les forces navales du CGRI avaient confisqué le navire avec 900 tonnes de carburant de contrebande et avaient également arrêté les 12 membres d'équipage à bord.
Aucun autre détail sur l'identité du navire et la nationalité de ses membres d'équipage n'a été annoncé.
Soulignant que la saisie de navires transportant du carburant de contrebande dans le golfe Persique est effectuée sur ordonnance judiciaire, le rapport indique que la marine du CGRI a confisqué plus de 50 millions de litres de carburant de contrebande, principalement du diesel, lors de diverses missions l'année dernière.
Le rapport est intervenu alors que les autorités maritimes iraniennes ont déclaré qu'elles cherchaient à confisquer un pétrolier appartenant à la société énergétique américaine Chevron qui avait endommagé un navire iranien dans le golfe Persique le 5 juillet avant de se dérouter illégalement vers les eaux territoriales d'Oman.
Cinq personnes avaient été grièvement blessées dans la collision entre le pétrolier battant pavillon des Bahamas et le navire iranien qui transportait sept membres d'équipage au moment de l'incident.
Au cours des dernières années, la marine du CGRI a déjoué plusieurs attaques contre des pétroliers iraniens et étrangers dans la région stratégique du golfe Persique et d'autres hautes mers.
Un rapport de l'agence de presse Fars fin avril a montré que l'Iran perd quelque 4 milliards de dollars par an à cause de la contrebande de carburant.
Les chiffres cités dans le rapport montrent que quelque cinq millions de litres par jour d'essence distribués aux automobilistes en Iran se retrouvent entre les mains de contrebandiers de carburant opérant aux frontières sud-est et sud du pays.
Les chiffres montrent qu'environ 10 millions de litres de diesel par jour sont également sortis clandestinement d'Iran dans le cadre de contrôles laxistes dans certaines centrales électriques iraniennes où le diesel est brûlé pour produire de l'électricité.