Des restrictions d’accès à Internet, à l’utilisation des drones, Paris diversifie ses méthodes contre les protestataires. La police française a autorisé, dimanche 2 juillet, l’utilisation de drones à Paris, dans certaines communes des Hauts-de-Seine et dans toutes celles Seine-Saint-Denis afin de surveiller les manifestants et de réprimer les protestations.
Suite à une cinquième nuit d’émeutes consécutives, Emmanuel Macron a fait, dimanche 2 juillet, un « point de situation » depuis l’Élysée, en présence de la Première ministre, Élisabeth Borne, du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti.
Il est à noter que selon le dernier bilan du ministère de l’Intérieur, 719 personnes dont 315 à Paris et en proche banlieue, ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche. Pour la cinquième nuit consécutive, 45 000 policiers et gendarmes ont été déployés dans toute la France pour faire face aux manifestations.
Au cours de la cinquième nuit de protestations populaires déclenchées par la mort d’un adolescent de 17 ans, Nahel, tué mardi par le tir d’un policier, la France était sous le choc ce dimanche après une attaque à la voiture-bélier contre le domicile d’un maire, selon les médias français.
Après l’attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, la Première ministre française, Elisabeth Borne, a assuré dimanche aux maires que le gouvernement ne laisserait passer aucune violence, mettant l’accent sur le fait que les coupables seraient poursuivis avec la plus grande fermeté.
« Le gouvernement est aux côtés de tous les maires. Ces attaques et violences contre les élus sont inacceptables », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, certains médias ont déclaré que le gouvernement voudrait imposer des restrictions d’accès à Internet dans certains quartiers pour empêcher les réseaux sociaux qui dynamisaient particulièrement les violences urbaines de ces derniers jours.
Pour sa part, le ministre français de l’Intérieur a démenti cette information, déclarant dans un tweet : « Attention aux Fake news. Un communiqué de presse de la police nationale annoncerait des restrictions temporaires à l’accès Internet dans certains quartiers. Ce document est un FAUX : aucune décision n’a été prise en ce sens », a-t-il prétendu.
Ceci est tombé alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le ministre de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, ont rencontré vendredi les représentants des plateformes des réseaux sociaux, dont Snapchat, TikTok, Meta et tweeter, pour leur demander de les aider à identifier les utilisateurs de réseaux sociaux qui participaient aux manifestations.
En ce qui concerne l’escalade des tensions en France, il est à rappeler que suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par le tir d’un policier, l’Hexagone est le théâtre des affrontements entre policiers et manifestants en colère.
Les organisations de défense des droits de l’homme estiment que le racisme systématique au sein des forces de l’ordre en France est à l’origine de ce crime.
Pour certains, le décès tragique de Nahel n’est pas sans rappeler celui de George Floyd à Minneapolis aux États-Unis en 2020 et illustre le racisme systématique qui régit la structure des pays occidentaux.