Des échauffourées ont éclaté jeudi 29 juin en marge d’une marche blanche en l’hommage de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier, qui a rassemblé des milliers de personnes à Nanterre (Hauts-de-Seine) où s’est déroulé le drame il y a deux jours, selon Reuters.
Le policier auteur du tir mortel, après que Nahel a refusé d’obtempérer à un contrôle routier, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
La mort de l’adolescent a provoqué une vague de violences en région parisienne qui se sont étendues la nuit dernière à plusieurs autres villes de France.
Face à ces incidents, le gouvernement prévoit de mobiliser 40 000 policiers et gendarmes pour la soirée de jeudi, dont 5 000 en région parisienne.
Dans ce contexte, la marche blanche en hommage à Nahel, s’est élancée jeudi depuis la cité Pablo Picasso à Nanterre, aux cris de « justice pour Nahel » et « plus jamais ça », ont constaté des journalistes de l’AFP.
La mère de la victime, juchée sur une camionnette, portant un tee-shirt « Justice pour Nahel », a ouvert la manifestation, suivie de centaines de participants regroupés derrière une banderole portant le même slogan.
« Pas de justice, pas de paix ! », « et tout le monde déteste la police ! », scandent-ils aussi. Certains portent des pancartes « la police tue », « combien de Nahel n’ont pas été filmés ? » ou encore « nos vies sont en danger ».
Des heurts sont survenus à la fin de la marche blanche. Plusieurs départs de feux ont été constatés en fin de la marche conduisant à une épaisse fumée noire qui a envahi Nanterre.
Dans la matinée, le parquet de Nanterre a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire visant le policier auteur du coup de feu et requis son placement en détention provisoire.