Le chef d’état-major des forces armées iraniennes a déclaré que le sort réservé au groupuscule terroriste Mujahedin-e-Khalq (OMK) devrait servir de leçon aux groupes d’opposition qui, soutenus par les ennemis, ont trahi la nation iranienne.
Le général de division Mohammad Baqeri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a fait ces remarques dans un message mardi à l’occasion du 42e anniversaire d’une attaque meurtrière des terroristes de l’OMK qui a coûté la vie à des dizaines de responsables iraniens, dont le chef du pouvoir judiciaire de la République islamique d'Iran de l’époque, l’ayatollah Mohammad Beheshti.
Il a déclaré que l’attaque terroriste est un symbole de l’oppression imposée au peuple iranien, dont le « seul crime » est la revendication d’indépendance et le rejet de toute domination étrangère.
Mais à l’heure actuelle, cependant, aucun pays européen n’est disposé à fournir un abri aux terroristes de l’OMK, a ajouté le général Baqeri.
Le 28 juin 1981, une puissante bombe explose au siège du Parti République islamique lors d’une réunion entre les dirigeants. L’attentat a tué des dizaines de responsables iraniens, dont l’ayatollah Beheshti. L’OMK a été reconnu coupable.
Depuis la victoire de la Révolution islamique en Iran en 1979, l’OMK a perpétré plusieurs attaques terroristes contre les civils et les représentants du gouvernement iranien. Sur près de 17 000 Iraniens tués dans des attaques terroristes au cours des quatre dernières décennies, environ 12 000 ont été victimes des actes de l’OMK.
Dans son message, le général Baqeri a également évoqué l’attaque chimique du 28 juin 1987 contre la ville iranienne de Sardasht dans la province d’Azerbaïdjan occidental menée sur ordre du dictateur irakien Saddam Hussein soutenu par l’Occident et a condamné le laxisme des organisations internationales des droits de l’homme vis-à-vis de ces deux actes barbares.
« Le silence observé par le monde entier révèle le double standard des organismes internationaux à tous les épris de liberté et de justice dans le monde », a déploré le général Baqeri.
Il a en outre critiqué l’instrumentalisation des droits de l’homme par les puissances coloniales qui tentent d’imposer leurs exigences illégitimes à d’autres pays, affirmant que les nations indépendantes ne seraient pas soutenues par les organismes et les lois internationaux, si elles refusaient la domination de ces derniers.
Plus de 100 personnes ont été tuées dans l’attaque de Sardasht et des milliers d’autres ont été exposées à des agents chimiques.
Après trois décennies, de nombreux survivants de l’attaque chimique doivent encore vivre avec les effets respiratoires et même psychologiques à long terme de l’inhalation de gaz moutarde utilisé par Saddam pendant la guerre.