Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran et Bakou sont capables de résoudre les problèmes existants dans leurs relations sans l'intervention d'un tiers.
Lors d'un appel téléphonique lundi matin avec son homologue azerbaïdjanais, Jeyhun Bayramov, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a affirmé que les liens étroits qui existent entre la République islamique d'Iran et la République d'Azerbaïdjan leur permettent de régler leurs problèmes de manière bilatérale sans avoir besoin de la médiation d’autrui.
M. Amir-Abdollahian a également évoqué les développements régionaux et internationaux les plus importants, soulignant la nécessité de consultations continues et étroites entre les deux voisins.
Le ministre azéri des Affaires étrangères a, pour sa part, salué les "efforts constructifs" d'Amir-Abdollahian pour régler les tensions entre les deux pays.
Bayramov a jugé positive sa conversation avec le ministre iranien des Affaires étrangères, exprimant l'espoir que leurs relations bilatérales se développeraient dans un proche avenir après la résolution d'un certain nombre de questions en suspens.
Les deux ministres ont également discuté d'autres questions d'intérêt commun, notamment le corridor de transport Nord-Sud ainsi que la coopération future au sein d'organisations régionales et internationales telles que l'Organisation de coopération économique et le Mouvement des pays non alignés.
Lors d'une précédente conversation téléphonique en juin, les ministres des Affaires étrangères iranien et azerbaïdjanais avaient souligné la nécessité pour les deux voisins de résoudre les malentendus existants dans le sens des intérêts mutuelles.
À l'époque, les deux hauts diplomates ont insisté sur la nécessité de poursuivre les consultations entre Téhéran et Bakou.
Les relations entre Téhéran et Bakou se sont détériorées en janvier lorsque l'ambassade d'Azerbaïdjan dans la capitale iranienne a été attaquée.
Bakou a qualifié l'attaque de "terroriste", bien qu'une enquête ait révélé que l'assaillant avait agi sous l'emprise de "problèmes personnels et familiaux".
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a également imputé l'incident au "gouvernement iranien".
Plus tard, Bakou a expulsé quatre diplomates iraniens, poussant Téhéran à réagir de la même manière.
En même temps, l'Azerbaïdjan a renforcé ses liens avec Israël, accueillant fin mai le président du régime, Isaac Herzog. Après sa rencontre avec Aliyev, Herzog a déclaré que les deux hommes avaient parlé en profondeur de la sécurité mondiale et régionale, prétendant que le régime était "mis en danger et menacé par l'Iran".
Plus tôt cette année, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a affirmé qu'il s'était mis d'accord avec Bayramov sur une position anti-iranienne.
Téhéran a critiqué Bakou pour son partenariat avec le régime d'occupation en vue de l'établissement d'un front uni contre la République islamique.
