TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 25 juin 2023

Zoom Afrique du 25 juin 2023

Les titres de la rédaction :

  • Six transporteurs africains dans le Top 100 des meilleures compagnies aériennes au monde (Classement Skytrax 2023)
  • Des initiatives au Togo et au Cameroun pour financer des start-ups en amorçage et des microprojets
  • RDC : la Burkinabé Delphine Traoré et la Sud-africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka entrent au Conseil d’administration de Ivanhoe Mines
  • Afreximbank prévoit d’investir un milliard de dollars dans ARISE IIP pour le développement de parcs industriels en Afrique

Les analyses de la rédaction :

Constitution malienne : énième victoire pour le peuple

Les Maliens ont approuvé, à une très large majorité de 97 % des voix, des amendements constitutionnels soumis aux urnes par la junte militaire au pouvoir, a déclaré vendredi la commission électorale malienne. Cette adoption ouvre la voie à des élections en février 2024.

Les résultats représentent un plébiscite en faveur du gouvernement au pouvoir depuis 2020. Les Maliens ont approuvé le projet de nouvelle Constitution qui leur était proposé avec 97 % des voix.

Le taux de participation s’élève à 39,40 %, a annoncé l’autorité électorale, qui a proclamé ces résultats provisoires vendredi 23 juin lors d’une cérémonie au Centre international de conférences de Bamako.

Elle renforce les pouvoirs du président, fait la part belle aux forces armées et met en exergue la « souveraineté », mantra de la junte depuis son avènement puis la rupture avec l’ancienne puissance dominante française et le pivotement vers la Russie.

Le référendum constitue une importante étape sur le chemin censé aboutir en mars 2024 à un retour des civils à la tête du pays.

Une écrasante victoire pour le peuple malien. Mais surtout une écrasante défaite pour l’axe USA-OTAN qui ne cessait durant tout ces derniers mois de mettre en cause cette constitution.

Le Mali a encore prouvé qu’il un plan multidimensionnel contre l’axe occidental et son indépendance ne se limite pas à une expulsion de Barkhane ou à un simple détachement militaire de Barkhane ou de la Minusma.

Le Niger sur la voie de la décolonisation :

Le Parlement nigérien a voté à l’unanimité pour remplacer l’hymne national, La Nigérienne, datant de 1961 par un autre texte, pour l’honneur de la patrie. L’ancien avait été critiqué pour sa référence à une soumission envers la France.

Le Niger change officiellement son hymne national qui contenait des allusions à la France et au colonialisme, d’après l’agence nigérienne de presse ANP.

Le Parlement nigérien a adopté le 22 juin à l’unanimité le projet de loi modifiant la Constitution pour intégrer le texte du nouvel hymne intitulé pour l’honneur de la patrie.

L’ancien hymne, La Nigérienne, était entré en vigueur en 1961, une année après l’indépendance du Niger. Composé par le Français Robert Jacquet, il a depuis été critiqué pour l’apologie d’une allusion colonialiste.

« Soyons fiers et reconnaissants de notre liberté nouvelle ! » : c’est particulièrement ces vers qui ont fait jaser une grande partie des Nigériens, estimant que le mot « reconnaissant » marque une soumission à la France.

La Nigérienne présente « certaines insuffisances, en particulier le paternalisme », a ainsi indiqué en mars le conseil des ministres du pays.

En revanche, le nouveau texte met l’accent sur les préoccupations sociales et nationales. « Pour un Niger de paix, libre, fort et uni. Faisons du Niger un symbole de dignité. Et pour faire du Niger la fierté de l’Afrique », clame le texte composé par un groupe d’experts nigériens. Le travail pour changer les paroles était mené depuis 2019.

Le changement représente « un moment décisif de l’histoire de notre pays qui vient de se doter d’un hymne conforme à la dignité de son peuple », a estimé Mohamet Hamid, ministre de la Culture, à l’issue du vote.

Ce changement intervient peu après l’adoption par l’Algérie du texte complet de son hymne national mentionnant la colonisation française.

En mai, le Président algérien a fixé par un décret les conditions d’exécution de l’hymne national permettant de jouer l’hymne dit Kassaman dans son intégralité. L’un des couplets est particulièrement hostile à la France. « Ô France ! le temps des palabres est révolu […]. Ô France ! Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes ! », proclame ainsi l’hymne composé en 1955, à l’époque où l’Algérie faisait partie de la France.

Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, a fait part en juin de son incompréhension, regrettant une initiative « à contretemps ». Сe à quoi le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf s’est dit « surpris » que son homologue se « soit permis d’émettre un avis sur l’hymne national algérien ».

Afrique : la France n’accepte pas sa défaite

La France ne peut plus cacher son mécontentement et sa colère face à la montée en puissance de la Russie en Afrique. Lors de son interview ce vendredi matin à RFI, France 24 et France Info, le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie d’être une « puissance de déstabilisation de l’Afrique ».

 « Ce sommet dit l’isolement de la Russie. Il faut qu’elle arrête sa guerre d’empire auprès de son voisin, l’Ukraine », a lancé Emmanuel Macron, qui n’a pas hésité à qualifier la Russie d’être « l’une des seules puissances coloniales du XXIe siècle ».

Surtout, dans cette interview accordée notamment à RFI, le chef de l’État a accusé la Russie, en effet, d’être « une puissance de déstabilisation de l’Afrique à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation ». Et Emmanuel Macron d’ajouter : « Cela a été documenté par les Nations unies en République centrafricaine à travers la milice Wagner. »

Réaction ce midi de Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe : « La Russie développe avec les pays africains des relations amicales et constructives basées sur le respect mutuel. Celles-ci ne sont pas dirigées et ne peuvent pas l’être contre des pays tiers. »

En effet, le sentiment anti-occupation et pro-souverainisme est tellement forte en Afrique, que les missions occidentales ne sont plus à l’abri de la colère des citoyens.

Paris n’a pas le choix, et c’est précisément les Africains qui ne lui laissent plus le choix.

C’est peine perdue, l’Occident a perdu, les peuples malien et sahélien ont fait leur choix, et leur décision est irrémédiable. Les Occidentaux doivent quitter le continent au plus vite.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV