Trois Palestiniens ont été tués dans une frappe de drone de l’armée israélienne contre un véhicule dans un village situé au centre-nord de la Cisjordanie occupée.
L'armée israélienne a mené l'attaque de drone mercredi soir dans le village de Turmusayya, prétendant que les occupants du véhicule appartenaient à une « cellule terroriste ».
مصادر محلية: أنباء أولية عن قيام طائرات الاحتلال بدون طيار بقصف سيارة مدنية قرب قرية مقبيلة شمال شرق جنين. pic.twitter.com/q3O7gzg7pr
— وكالة شهاب للأنباء (@ShehabAgency) June 21, 2023
« Trois Palestiniens ont été tués dans les frappes et leurs corps ont été saisis par les forces israéliennes », ont rapporté certaines sources d’information israéliennes.
Le bataillon de Jénine a identifié les trois victimes tous membres du Jihad islamique de la Palestine : Suhaib Adnan al-Ghul, 27 ans ; Ashraf Murad al-Saadi, 17 ans ; Mohammad Bashar Owais, 28 ans.
Kamal Abou al-Roub, vice-gouverneur de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, a déclaré qu'il y avait « trois corps déchiquetés à l'intérieur » de la voiture, qui, selon lui, avait été touchée par des missiles.
L'attaque d'un drone israélien en Cisjordanie ne restera pas impunie (Hamas)
Les groupes de Résistance palestiniens ont condamné la frappe meurtrière de drone israélien, soulignant que le régime d'occupation devrait payer pour cet action criminelle.
Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que ce crime ne resterait pas impuni. « L'utilisation de drones par l'armée israélienne pour tuer notre peuple est une grave erreur », a-t-il martelé.
Lire aussi : Raid à Jénine: le Hamas et le Jihad islamique réagissent
Un haut cadre du Hamas, Ismaïl Radwan, a déclaré que l'usage de drones dans les opérations contre les Palestiniens à Jénine était une évolution dangereuse, appelant les groupes de résistance palestiniens à intensifier leur lutte contre le régime d'occupation dans la région.
De plus, le bataillon de Jénine des Brigades al-Qods du Jihad islamique de la Palestine a annoncé qu'Israël devait maintenant attendre « la punition » après son « acte insensé de cibler trois de nos combattants avec des drones et de retenir leurs corps ».
Abdul-Jawad al-Attar, l'un des dirigeants du Jihad islamique de la Palestine, a également déclaré que le front de la Résistance ne resterait pas les bras croisés face aux crimes israéliens et qu’il continuait de défendre les Palestiniens.
Ces derniers mois, Israël a intensifié ses attaques contre les territoires occupés de la Palestine. La plupart des raids ont lieu dans les villes de Naplouse et Jénine, où les forces israéliennes tentent d'étouffer une résistance palestinienne croissante contre l'occupation.
Cette semaine plus d'une douzaine de Palestiniens ont été tués dans des violences organisées soit par l'armée, soit par des colons israéliens armés. Parmi les morts figure un Palestinien qui a été tué mercredi 21 juin lorsque des centaines de colons se sont déchaînés à Turmusayya. Les habitants de la ville ont estimé le nombre d'agresseurs entre 200 et 300.
En savoir plus : L’Iran dénonce le raid israélien sur la ville occupée de Jénine
« Les colons nous ont tiré dessus et quand la police et l'armée israélienne sont arrivées, ils nous ont tiré dessus avec des balles en caoutchouc et tiré des gaz lacrymogènes », a déclaré à l'AFP un habitant répondant au nom d’Awad Abou Samra.
Lafi Adeeb, maire de Turmusayya, a déclaré que 35 maisons avaient été endommagées, environ 50 voitures incendiées et des terres agricoles incendiées, a-t-on appris de la même source.
Le ministère de la Santé palestinien a fait état d'un mort, touché par une balle à la poitrine.
Quelques heures plus tôt, des Palestiniens de Jénine avaient inhumé une adolescente, Sadil Ghassan Turkman, dont le corps avait été transporté par ses camarades de classe jusqu'à son lieu de sépulture. La jeune fille de 15 ans est décédée tragiquement des suites de graves blessures à la tête infligées par des balles de l'armée israélienne lors d'une opération militaire à Jénine lundi.
Au moins 174 Palestiniens ont été tués par les forces et les colons israéliens depuis le début de l'année, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.