Robert Carter
PressTV, Londres
Le gouvernement britannique a déposé un projet de loi au Parlement pour proposer une interdiction totale de boycotter les produits israéliens.
La législation proposée empêchera les organismes publics d’adopter leur propre approche des relations internationales, notamment par le biais de sanctions et de campagnes de désinvestissement. Les universités et les conseils locaux seront probablement les plus touchés.
Les critiques affirment qu’il s’agit d’une nouvelle attaque contre la liberté d’expression au Royaume-Uni. Le Mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) est la cible principale de ce plan gouvernemental. Ce mouvement est une initiative dirigée par les Palestiniens pour imposer des boycotts et des sanctions économiques à Israël alors qu’il commet des crimes contre le peuple palestinien.
Le mouvement est devenu si populaire que les gouvernements de toute l’Europe se sont efforcés de limiter les activités de ses partisans. L’effort du Royaume-Uni est dirigé par des députés britanniques pro-israéliens bien connus, et surtout par Michael Gove, un ministre du gouvernement. Gove, qui fait depuis longtemps l’éloge d’Israël et a été accusé à plusieurs reprises d’islamophobie, vient de déclarer que la campagne pour boycotter Israël conduirait à une « rhétorique antisémite épouvantable ».
Les groupes pro-israéliens ont salué la législation tandis qu’au moins 70 organisations de la société civile s’y sont opposées.