Le nom d’Arthur Balfour traverse l’histoire pour le rôle qu’il a joué dans l’histoire du monde, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni. En 1917, il a publié une déclaration sur l’intention de Londres d’aider à l’invention d’un État sioniste en Palestine.
Depuis longtemps, il y a des demandes persistantes pour que le Royaume-Uni rende compte pour le rôle qu’il a joué dans l’établissement d’une entité d’occupation dans la Palestine. Une grande partie de ces discussions et débats tourne autour de la Déclaration Balfour et ses conséquences fatidiques.
Il semble que la juste indignation que beaucoup de gens ressentent à ce sujet soit exploitée. Aujourd’hui, une organisation se faisant appeler « Balfour Project » (Projet Balfour) prétend travailler pour une meilleure compréhension du rôle du Royaume-Uni dans la colonisation de la Palestine. Cette organisation semble, en fait, être un instrument de l’establishment britannique pour normaliser l’existence d’Israël. Le Projet Balfour, qui a pu obtenir le soutien de certaines personnalités palestiniennes influentes, est dirigé par Vincent Fean, ancien ambassadeur britannique en Libye.
Parallèlement à son rôle au sein du Projet Balfour, Vincent Fean était jusqu’à récemment conseiller du cabinet de renseignement privé « MS Risk ».
Le PDG de MS Risk est Liam Morrissey, qui est en même temps lieutenant-colonel de l’armée britannique. L’une des fonctions de MS Risk est de « réduire l’impact des menaces terroristes directes et indirectes ».
Une autre figure clé du Projet Balfour est Andrew Whiteley, qui se présente comme un stratège de la réduction des conflits. Il est le fondateur d’une société de conseil nommée « Geopolitical Advisory Services ».
Les documents d’enregistrement écossais du Projet Balfour indiquent clairement que son objectif est la résolution des conflits, synonyme de « normalisation avec Israël ».
Le projet Balfour a régulièrement accueilli d’anciens ambassadeurs d’Israël au fil des ans et parraine fièrement des étudiants dans le cadre d’une bourse de « promotion de la paix ».
Une place d’honneur a été donnée sur le site web de l’organisation à un message d’encouragement adressé au Projet Balfour, signé par 23 personnalités israéliennes éminentes.
Les noms exacts ne sont cependant pas faciles à retrouver. La responsable du programme actuel du Projet Balfour est Martha Scott-Cracknell, qui est simultanément responsable de projet à une opération de normalisation pro-sioniste intitulé The Forum for Discussion of Israel-Palestine (FODIP).
Le FODIP est financé par le célèbre lobbyiste israélien, Trevor Pears, et partage son adresse de bureau avec des groupes de pression israéliens. Pourquoi le soi-disant Projet Balfour, qui prétend être « pro-palestinien » partagerait-il son personnel avec une telle organisation pro-sioniste ?
Dans le rapport annuel 2020 du Projet Balfour, il est indiqué que Matan Rosenstrauch avait été nommé consultant pour renforcer les relations avec la communauté juive. Il est actuellement répertorié comme coordinateur des bourses de recherche pour la promotion de la paix du Projet Balfour. Parallèlement à cette activité au Projet Balfour, Rosenstrauch travaille pour le parti politique israélien Meretz.
Le parti faisait partie de la coalition gouvernementale israélienne soutenant les anciens Premiers ministres Yaïr Lapid et Naftali Bennett. Ainsi, le Projet Balfour a employé une personne qui a été en même temps employée par un parti israélien participant jusqu’à tout récemment au pouvoir. Peut-être que tout n’est pas comme il semble être.