Saïd Pourreza
PressTV, Londres
Nicola Sturgeon a été arrêtée et bientôt libérée sans inculpation. C’était dans le cadre d’allégations de fraude à la collecte de fonds au sein du Parti national écossais, dont elle a été la chef pendant huit ans avant sa démission plus tôt cette année.
Elle était à l’avant-garde de la politique écossaise jusqu’à récemment. Mais l’ancienne Première ministre Nicola Sturgeon est maintenant engagée dans la plus grande bataille de sa vie.
Elle a été arrêtée puis relâchée ce week-end dans le cadre d’une enquête en cours sur ce que son Parti nationaliste écossais a fait avec 750 000 dollars de dons pour un autre référendum sur l’indépendance alors qu’elle était au pouvoir.
Ce deuxième référendum n’a cependant jamais eu lieu, après que la Haute Cour de justice du Royaume-Uni a statué l’année dernière que le gouvernement écossais ne pouvait pas organiser un deuxième plébiscite sans l’approbation des députés. Cela a porté un sérieux coup aux espoirs du Parti national de tenir un vote cette année.
Cela a été suivi d’un autre revers, la décision du gouvernement britannique de bloquer le soi-disant projet de loi sur la reconnaissance du genre de Sturgeon, qui aurait permis aux Écossais de changer plus facilement de sexe.
Sturgeon a démissionné en avril, affirmant qu’elle n’avait plus l’endurance nécessaire pour son poste. L’enquête avait déjà avancé jusqu’à l’arrestation de deux autres membres du parti. Son mari, l’ancien directeur général du Parti national écossais, Peter Murrell, arrêté en avril, et l’ancien trésorier Colin Beattie le même mois. Tous deux ont été libérés sans inculpation.
Le successeur de Sturgeon, Humza Yousaf, considéré comme un Premier ministre de la continuité, est arrivé au pouvoir il y a dix semaines. Depuis, le terrain a rapidement changé.
Sturgeon a nié tout acte répréhensible alors que les appels à Humza Yousaf pour la suspendre du Parlement écossais se multiplient.
