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Le CCGP appelle à une action internationale contre la colonisation des territoires occupés par Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des colonies israéliennes en Cisjordanie. ©Reuters/Archives

Les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) ont fermement condamné les plans d'Israël de construire de nouvelles colonies dans les territoires palestiniens occupés, appelant à une action internationale pour mettre fin à ces plans.

Les ministres des Affaires étrangères ont exprimé leur condamnation lors de la 156e réunion ministérielle de l'organisme à Riyad, la capitale saoudienne, dimanche.

Les ministres ont rejeté les tentatives du régime visant à annexer les colonies ou imposer sa souveraineté sur elles, affirmant que ces mesures sont contraires aux résolutions adoptées par les organisations internationales, notamment la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La résolution, qui a été adoptée en décembre 2016, décrit les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée et à Qods comme « une violation flagrante du droit international ».

Les ministres des Affaires étrangères du CCGP ont également exhorté la communauté internationale à faire pression sur le régime d'occupation pour qu'il revienne sur sa politique de colonisation.

Ils ont réaffirmé leur soutien à la souveraineté du peuple palestinien sur les territoires occupés, appelant à la création d'un État palestinien indépendant avec Qods-Est comme capitale.

Fin février, le secrétaire général de l'ONU a appelé à la fin des activités de colonisation d'Israël, soulignant l'illégalité de toutes les structures construites dans les territoires palestiniens occupés.

"Toute activité de colonisation est illégale au regard du droit international. Elle doit cesser", a déclaré Antonio Guterres devant le Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.

Fin mai, un représentant de l'Union européenne a condamné les plans du régime israélien pour la construction de près de 600 nouvelles unités de colonies illégales en Cisjordanie occupée, appelant Tel-Aviv à reconsidérer sa décision.

Sven Kuhn von Burgsdorff, ambassadeur de l'UE en Palestine, a fait ces remarques lors d'une visite d'une délégation de 20 ambassadeurs et consuls européens dans la ville historique de Sebastia, au nord de Naplouse.

Il a également dénoncé le soutien du régime d'occupation au retour des colons israéliens dans les colonies évacuées du nord de la Cisjordanie.

Israël a construit plus de 230 colonies depuis son occupation en 1967 du territoire palestinien de Cisjordanie, y compris l'est de Qods. Les colonies abritent plus de 600 000 colons israéliens.

Les Palestiniens veulent que la Cisjordanie fasse partie de leur futur État, avec Qods-Est comme capitale.

Dans une autre partie de leur déclaration, les ministres ont condamné les incursions dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa par des colons et des responsables israéliens comme une extension des plans du régime de judaïser la ville occupée de Qods.

L'enceinte, située dans la vieille ville de Qods, est le troisième lieu saint de l'Islam. Selon un accord signé entre Israël et le gouvernement jordanien à la suite de l'occupation par le premier de Qods-Est, le culte non musulman dans l'enceinte est interdit.

Cependant, des colons prennent régulièrement d'assaut l'enceinte au milieu d'une protection stricte qui leur est assurée par les forces israéliennes.

Israël a en effet commencé à installer des colonies de peuplement – qu’il appelle « implantations » en Cisjordanie occupée à partir de 1967. L’ONU considère ces colonies comme illégales au regard du droit international. Plusieurs ONG de défense des droits humains ont dénoncé un régime « d’apartheid » en Cisjordanie, Amnesty International citant par exemple des saisies massives de terres et de biens aux Palestiniens ainsi que des restrictions à la liberté de circulation. Israël a entrepris en 2002 l’édification d’un mur de séparation en Cisjordanie.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV