L’Iran et l’Arabie saoudite ont franchi une nouvelle étape vers le renforcement de leurs liens diplomatiques.
La réouverture de l’ambassade d’Iran à Riyad. La nouvelle circule dans le monde entier depuis plusieurs mois. Maintenant, c’est fait. Il y a sept ans, au plus fort de la guerre saoudienne contre le Yémen, Riyad a coupé les relations diplomatiques avec Téhéran, une décision critiquée à l’époque par de nombreux experts saoudiens. Sept ans plus tard, Riyad cherche maintenant à rétablir ses relations avec l’Iran.
Plus ces relations seront fortes, plus la région de l’Asie occidentale sera stable. C’est exactement la chose qui inquiète les hommes politiques à Washington.
Les responsables américains ont, à maintes reprises, exprimé leur inquiétude quant au rétablissement des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad.
Depuis des décennies, les États-Unis gèrent les évolutions qui se produisent dans la région de l’Asie occidentale. Mais les choses évoluent rapidement.
Les analystes estiment que la réouverture des ambassades des deux pays envoie un message clair selon lequel le sort de l’Asie occidentale doit être déterminé par les pays de la région, et non par des puissances étrangères.
L’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en janvier 2016 après que des manifestants iraniens, furieux de l’exécution par le gouvernement saoudien de l’éminent religieux chiite Cheikh Nimr Baqir al-Nimr, ont pris d’assaut son ambassade à Téhéran. En vertu de l’accord, les deux parties devraient rétablir leurs relations diplomatiques dans les deux mois et rouvrir leurs ambassades respectives.
La mission iranienne a déclaré que le rétablissement des liens aurait des effets « positifs » sur les trois niveaux bilatéral, régional et international, y compris en ce qui concerne les relations à travers le monde musulman.
Bernard Cornut, politologue et Luc Michel, géopoliticien s’expriment sur le sujet.
