Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a qualifié les déclarations interventionnistes de certains pays occidentaux concernant le dévoilement du missile Fattah d'inacceptables et sans valeur, affirmant que les activités de missiles iraniens sont conventionnelles, défensives et pleinement légitimes conformément au droit international.
Cela intervient ce jeudi 8 juin après que les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont exprimé leurs inquiétudes concernant le dévoilement du premier missile hypersonique baptisé Fattah.
« Les activités de missiles de la République islamique d'Iran sont conventionnelles, défensives et totalement légitimes sur la base du droit international », a-t-il réaffirmé.
« Ces pays, qui ont une longue histoire en matière de violation de leurs obligations internationales dans divers domaines, à savoir les essais nucléaires, le régime de non-prolifération, l'accueil de missiles nucléaires et les questions régionales et internationales, n'ont pas le droit de se prononcer sur la légitimité de la défense et les capacités juridiques de la République islamique », a-t-il expliqué.
Le missile Fattah a été présenté mardi par la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d'Iran. Il a une portée de 1 400 kilomètres, peut se déplacer jusqu'à 15 fois la vitesse du son et contourner les systèmes de défense aérienne.
Lors de la cérémonie de son dévoilement, le président iranien Ebrahim Raïssi a souligné que le nouveau missile renforcerait le « pouvoir de dissuasion » de l'Iran et « apporterait la paix et la stabilité aux pays de la région ».
Le porte-parole adjoint principal du département d'État américain, Vedant Patel, a déclaré que les « inquiétudes de Washington concernant le programme de missiles de l'Iran sont bien placées ».
La France a aussi manifesté sa préoccupation. Le ministère britannique des Affaires étrangères a estimé que le dévoilement du missile prouvait une fois de plus le « mépris de l'Iran envers les restrictions internationales ».
Nasser Kanaani a déclaré que la signature de l'accord AUKUS par la Grande-Bretagne, l'Amérique et l'Australie est un exemple clair de l'approche politique et discriminatoire des puissances nucléaires dans le transfert de technologie et d'uranium hautement enrichi vers un pays non nucléaire en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
Ce partenariat (AUKUS), annoncé en 2021, a ouvert la voie à l'accès de l'Australie à des sous-marins à propulsion nucléaire, plus furtifs et plus performants que les bateaux à propulsion classique.
Les forces armées iraniennes s'évertuent à renforcer la puissance de défense du pays. De tels efforts sont un moyen efficace de renforcer la dissuasion contre les menaces étrangères et défendre la sécurité nationale de l'Iran, a ponctué Nasser Kanaani.
