Le ministre israélien des Finances s'est déplacé jusqu'à Paris pour participer à une réunion de l’OCDE, mais les autorités françaises et même les chefs des trois principaux groupes juifs de France ont refusé d’avoir des réunions avec lui.
Bezalel Smotrich s’est rendu à Paris, mardi 6 juin, pour participer à un rassemblement international de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), mais il a eu du mal à obtenir des réunions avec des responsables français et des dirigeants de la communauté juive apparemment opposés à son idéologie radicale.
« Le bureau de Smotrich avait contacté plusieurs homologues français pour des réunions, mais ces demandes ont été rejetées », a déclaré un responsable français au journal Times of Israel.
Cependant, Smotrich a tweeté une photo d’une réunion qui, selon lui, comprenait des représentants du groupe de coordination du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), du Consistoire central de France représentant les communautés orthodoxes, du Fonds national juif, de l’Agence juive et des dirigeants rabbiniques. Le but du ministre israélien des Finances aurait été de suggérer qu’il n’avait pas été tellement isolé à la capitale française.
Des rapports antérieurs indiquaient que les représentants des principaux groupes juifs de France avaient tous refusé de rencontrer Smotrich. Les hauts responsables du régime israélien rencontrent généralement des membres de la communauté juive locale lorsqu’ils voyagent dans d’autres pays afin de maintenir et de renforcer les liens avec les communautés juives.
Des sources au sein du ministère français de l’Économie et des Finances, ont dit au journal israélien Yediot Aharonot que le bureau de Smotrich avait essayé d’obtenir une réunion avec Bruno Le Maire à l’extérieur du site où se tenait le rassemblement de l’OCDE.
Le journal israélien a rapporté que le bureau de Smotrich a tenté aussi d’organiser une rencontre avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, mais la mairie n’a pas confirmé qu’il y aurait une rencontre entre ses responsables et le ministre israélien d’extrême droite.
En mars, la visite en France de Bezalel Smotrich avait suscité une vague de protestation et de colère dans le pays et les responsables français avaient été amenés à éviter de le rencontrer, ainsi qu’Itamar Ben-Gwir, ministre de la Sécurité du cabinet d’extrême droite de Benjamin Netanyahu.
Plus tôt en mai, les ambassadeurs des pays membres de l’UE en poste à Tel-Aviv ont publié conjointement une déclaration pour annoncer qu’ils annuleraient leur participation à la cérémonie de la Journée de l’Europe (9 mai) en guise de protester contre les prises de position ultra-racistes d’Itamar Ben-Gvir.
L’un des ambassadeurs de l’UE avait dit au journal Haaretz qu’il préférait ne rencontrer aucun des membres ultra-sionistes du cabinet de Benjamin Netanyahu.
Les observateurs estiment que les prises de position radicales des membres du cabinet d’extrême droite de Netanyahu ont créé aussi des problèmes dans les relations de Tel-Aviv avec les États-Unis et les pays membres de l’Union européenne.
Plusieurs mois après la formation du cabinet de Netanyahu, la Maison-Blanche n’a pas encore invité le Premier ministre du régime israélien à visiter les États-Unis.
Des analystes américains et européens estiment que les actions de Benjamin Netanyhau pourraient accélérer le processus de l’effondrement du régime sioniste et renforcer la position de la Résistance palestinienne.
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