Au lendemain de l’opération d’un policier égyptien au cours de laquelle trois militaires israéliens ont été tués, plus de détails ont été révélés.
Le journaliste israélien Maariv a rapporté que le policier égyptien a soigneusement planifié l’opération et observé la position des forces israéliennes, ajoutant que le policier a parcouru 5 kilomètres tandis qu’il a apporté des équipements militaires, y compris 6 chargeurs et des couteaux de commando.
Dans ce droit fil, Yossi Yehoshua, journaliste de Yediot Aharonot a souligné qu’il s’agissait d’un incident trop dangereux dont toutes les unités devraient tirer des leçons.
Selon lui, il était la deuxième infiltration à la frontière israélienne. La première infiltration était depuis le territoire libanais à la région de Megiddo, en Israël, au cours de laquelle l’auteur de l’opération a fait exploser sa bombe dans les territoires occupés. Il a été sur le point de retourner au Liban, mais les forces militaires israéliennes l’ont tué.
Ailleurs dans ses remarques, Yossi Yehoshua a admis qu’un policier égyptien armé d’une Kalachnikov a mis l’armée israélienne en difficulté. Le journaliste a remis toutes les « capacités » de l’armée israélienne en question, et jugé inutiles les dépenses de plusieurs milliards de shekels pour l’armée.
À cet égard, le journal israélien Haaretz a rapporté que les enquêtes ont montré que le policier égyptien a franchi la frontière israélo-égyptienne par le biais d’un passage et tué des militaires israéliennes.
Le journal a déclaré qu’on ne sait pas si les soldats tués étaient au courant de ce passage ou non, soulignant qu’ils n’ont pas compris quand ce policier égyptien a fait irruption.
De son côté, l’ancien chef du département du renseignement du régime israélien, Amos Yadlin, a prétendu que l’entière responsabilité de cette opération « dure et douloureuse » incombait à l’Égypte, « car le Sinaï était sous le contrôle des Égyptiens ».
À ce propos, on rappellera que trois soldats israéliens ont été tués, samedi 3 juin, par un policier égyptien, également décédé, lors d’une fusillade près de la frontière israélo-égyptienne.
En réaction à la mort de ces trois soldats, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié l’incident de « grave et très inhabituel ».
« Nous avons transmis un message clair aux autorités égyptiennes et nous attendons que l’enquête conjointe [avec l’Égypte] soit méticuleuse et arrive à une conclusion », a prétendu dimanche le Premier ministre israélien à l’ouverture du Conseil des ministres.
De son côté, l’armée égyptienne a précisé qu’un « membre des forces de sécurité pourchassant des trafiquants de drogue » a traversé un point de contrôle entre Israël à l’Égypte et commencé à tirer.
L’échange de tirs entre les forces de sécurité égyptiennes et les forces militaires israéliennes a fait trois morts côté israélien, a annoncé l’armée égyptienne faisant part de la mort de son policier lors des affrontements.
Pour sa part, le porte-parole de l’armée égyptienne a indiqué que toutes les mesures étaient prises pour examiner les détails de cet incident. Il n’a toutefois pas expliqué pourquoi les gardes-frontières égyptiens ont tiré sur les soldats israéliens.
Ceci intervient alors que les sources d’information du régime israélien n’ont signalé aucun trafiquant de drogue dans la zone frontalière.
Cette zone frontalière est cependant le théâtre de tentatives régulières de trafic de drogue, qui ont donné lieu ces dernières années à des échanges de tirs entre contrebandiers et les soldats stationnés le long de la frontière.
Certains militaires israéliens ont déclaré au journal Yediot Aharonot qu’il était peu probable que l’incident soit lié au trafic de drogue, alléguant qu’il s’agissait d’un incident sécuritaire.