La Knesset israélienne a présenté deux projets de loi qui renforceraient le contrôle des forces de renseignement de ce régime sur les centres éducatifs palestiniens et leurs personnels dans les territoires occupés.
L'un des projets de loi, proposé mercredi, obligerait le ministère israélien de l'Éducation à scruter les antécédents des enseignants, selon les sources d’information israéliennes.
S'il est adopté, le projet de loi autoriserait un comité, après avoir tenu une audience, à annuler la nomination d'un enseignant ou à révoquer un membre du personnel de l'école s'il « s'identifie à une [soi-disant] organisation terroriste » ou « exprime son soutien à la lutte armée d’une entité contradictoire ».
Cela exige également que les enseignants prouvent qu'ils n'ont aucune « affinité avec le terrorisme ».
La deuxième législation fixe des directives plus strictes qui rendraient l'obtention d'une licence d'enseignement beaucoup plus difficile.
L'octroi de licences aux écoles dépendrait de leur capacité à répondre aux « exigences fondamentales du système scolaire israélien ».
À noter que le Comité ministériel israélien sur les questions législatives a approuvé les deux projets de loi plus tôt cette semaine.
Selon le journal israélien Haaretz, l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a déclaré que cette décision était une étape vers le rétablissement de la supervision du système scolaire palestinien dans les terres occupées, que le « service de sécurité intérieure » israélien Shabak avait l'habitude de mener.
Le mois dernier, les forces militaires israéliennes ont démoli une école primaire palestinienne dans un village dans le sud de la Cisjordanie occupée, une violation flagrante du droit à l'éducation des enfants palestiniens.
Des témoins et des responsables locaux ont déclaré que l'armée israélienne avait attaqué le village de Beit Ta'mir, dans le sud-est de Bethléem, le 7 mai et qu’elle avait démoli l'école Challenge 5.
Ils ont dit que des dizaines de soldats israéliens avaient bouclé la zone autour de l'école et qu'un bulldozer l'avait rasée peu de temps après.
Selon la Campagne arabe pour l'éducation pour tous, les forces israéliennes ont donné des ordres de démolition à 58 écoles en Cisjordanie.
Selon un communiqué de la Campagne arabe pour l’éducation pour tous, ces violations affectent les enfants, les enseignants et les bâtiments scolaires, soulignant la nécessité pour les institutions concernées et les agences compétentes des Nations unies d'assumer leur rôle et leurs responsabilités en faisant pression sur le régime pour qu'il mette fin à la politique de démolition des écoles.