Lors d'une cérémonie tenue samedi dans la région de la Bekaa, au sud du Liban, le secrétaire général adjoint du Hezbollah libanais a souligné l'importance du retour de la Syrie dans la Ligue arabe et de la participation du président syrien Bachar Assad au sommet de Djeddah, en raison du rôle important de ce pays dans la région.
« Le sommet de la Ligue arabe tenu dans la ville saoudienne de Djeddah n'aurait eu aucun sens sans la participation du président syrien Bachar Assad », c’est ce qu’a réaffirmé le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem.
« Le sommet de la Ligue arabe serait devenu absurde et stérile sans la participation d'Assad à la 32e session ordinaire du bloc des 22 membres, la première participation de ce type depuis le début de la guerre soutenue par l'étranger en Syrie il y a plus de dix ans », a-t-il poursuivi soulignant que cela reflète le « rôle et la position » de Damas dans le monde arabe.
« La participation d'Assad a déjoué tous les complots anti-syriens », s’est félicité le cheikh Qassem. « Toutes ces conspirations ourdies au cours des 12 dernières années ayant pour toile de fond le démembrement de la Syrie, ont complètement échoué. Nous sommes entrés dans une nouvelle étape », a-t-il réitéré.
Il a également déclaré que le Hezbollah appelait depuis longtemps les autorités libanaises à renforcer les liens avec la Syrie et l'axe de la Résistance et à affronter le régime d'apartheid israélien, qui est le véritable ennemi des musulmans et a collaboré avec Daech et d'autres terroristes takfiristes.
« Le front de la Résistance a prouvé une fois de plus qu'il peut modifier les équations existantes et définir ses propres conditions dans la région », a entériné le cheikh Qassem.
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Lors de son discours au sommet de la Ligue arabe Assad a espéré que la réintégration de la Syrie à l'organisation sera le début d'une nouvelle phase.
« J'espère que (le sommet) marque le début d'une nouvelle phase de l'action de solidarité entre les Etats arabes pour la paix dans la région, le développement et la prospérité au lieu de la guerre et de la destruction », a-t-il précisé.
Les écarts entre la Syrie et les autres États arabes qui ont émergé au cours de la dernière décennie doivent être comblés, a-t-il estimé.
Assad s’est attardé sur l'ingérence étrangère : « Mais le plus important est de laisser les problèmes internes à leur peuple, car ils sont capables de gérer leurs affaires, et nous n'avons qu'à empêcher l'ingérence étrangère dans leur pays et les aider exclusivement sur demande.»
Les représentants du gouvernement arabe au Caire ont voté le 7 mai pour renvoyer la Syrie dans la Ligue arabe après une suspension de 12 ans.
Les 13 des 22 États membres qui ont participé à la session ont approuvé la décision.
La Ligue arabe a suspendu l'adhésion de la Syrie en novembre 2011, invoquant une répression présumée de Damas contre les manifestations de l'opposition. La Syrie a dénoncé cette décision comme « illégale et une violation de la charte du bloc ».
La Syrie était l'un des six membres fondateurs de la Ligue arabe en 1945. Ces derniers mois, un nombre croissant de pays et de partis politiques ont appelé à l'annulation de sa suspension de la Ligue arabe.