Ramin Mazaheri
PressTV, Paris
Le président français Emmanuel Macron a atteint des records d’impopularité après avoir empêché les syndicats de jouer leur rôle traditionnel dans le processus législatif. Les syndicats ont finalement rencontré le gouvernement au sujet de la récente hausse de deux ans de l’âge de la retraite, mais seulement près d’un mois après la promulgation de la loi par décret.
Pour la première fois depuis le début des manifestations massives en janvier, le gouvernement français a engagé des discussions avec les dirigeants syndicaux concernant une augmentation de deux ans de l’âge de la retraite. C’est un problème notable après ce long délai, car la hausse de l’âge de la retraite a déjà été imposée comme loi, par un décret du président Emmanuel Macron.
L’opinion publique est massivement contre le changement, mais le gouvernement reste ferme même si la colère monte à un niveau menaçant dans tout le pays : le neveu de la première dame a récemment été battu par des manifestants. Plus de 60 % des Français souhaitent le renvoi de la Première ministre. Ni Macron ni ses ministres ne peuvent apparaître en public sans que les manifestants ne battent bruyamment sur les casseroles.
Les syndicats affirment que le pays ne reviendra pas à la normale à moins que la hausse de l’âge de la retraite ne soit révoquée. La France connaît régulièrement des troubles antigouvernementaux massifs depuis plus d’une décennie, et généralement à cause des mesures d’austérité d’extrême droite.
La France et l’Union européenne continuent d’être harcelées par des accusations d’anti-démocratie, et le dernier des nombreux décrets présidentiels en France n’a fait qu’accroître le mécontentement et la dissidence.
Les dirigeants syndicaux ont quitté la réunion à huis clos en la qualifiant de « pas utile » et de « monologue à sens unique ».
La hausse de l’âge de la retraite a éclipsé d’autres crises telles que l’inflation record, l’envoi d’armement en Ukraine et la non-augmentation des salaires, mais ces problèmes restent des non résolus. Sans un revirement surprenant de la part du gouvernement, les syndicats prévoient un 14e jour de grève nationale le mois prochain.