Une nouvelle enquête montre que la majorité des Palestiniens sont catégoriquement opposés aux accords de normalisation parrainés par les États-Unis entre Israël et certains régimes arabes, affirmant que les soi-disant accords d’Abraham ont rendu Israël plus agressif.
Selon le sondage réalisé par le journal saoudien Arab News et l’institut de recherche YouGov à l’occasion du 75e anniversaire de la Journée de la Nakba, 64 % des personnes interrogées se sont opposées aux accords de normalisation.
Les Palestiniens ont qualifié la normalisation d’un « coup de poignard dans le dos », déclarant que cette dernière a trahi leur combat contre l’occupation israélienne.
Interrogés sur l’impact des accords de normalisation, 52 % des personnes interrogées ont déclaré que les accords ont rendu Israël plus agressif envers les Palestiniens, tandis que 43 % ont déclaré n’avoir vu aucun impact ou changement.
Toujours selon le sondage, 21 % des personnes interrogées ont déclaré que la poursuite de l’intimidation et de la construction des colonies par le régime israélien était la principale raison de l’échec des soi-disant pourparlers de paix.
Viennent ensuite « les préjugés des États-Unis envers Israël », choisis par 15 % des personnes interrogées. Parmi eux, 14 % ont pensé que « les erreurs et le manque de leadership de l’Autorité palestinienne » étaient considérés comme étant la principale raison de l’échec des soi-disant pourparlers de « paix ».
Ces résultats suggèrent que les Palestiniens voient une série de facteurs contribuant à l’échec des soi-disant pourparlers de « paix », y compris des facteurs internes et externes.
En ce qui concerne la normalisation des relations entre Israël et les États arabes, il est à noter que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a signé les soi-disant accords d’Abraham avec les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unies et de Bahreïn, le cheikh Abdullah ben Zayed al-Nahyan et Abdullatif al-Zayani, lors d’une cérémonie officielle organisée par l’ancien président américain Donald Trump à la Maison-Blanche en septembre 2020.
Les accords de normalisation, auxquels le Soudan et le Maroc se sont joints plus tard, ont suscité des condamnations des Palestiniens ainsi que des nations et des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde, en particulier dans le monde musulman.
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