Des milliers de prisonniers palestiniens organisent une grève de la faim d'une journée pour protester contre la politique répressive d'Israël et exiger la libération immédiate d'un détenu palestinien malade.
Le Comité suprême d'urgence pour le mouvement des prisonniers palestiniens a annoncé dimanche 14 mai dans un communiqué que la grève de la faim débuterait ce lundi.
Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, l'un des principaux objectifs de cette mesure serait de faire pression sur les autorités israéliennes pour qu'elles libèrent le détenu palestinien de longue date, Walid Daqqa. Écrivain et militant, il est emprisonné par Israël depuis 1986 pour sa résistance contre le régime d'occupation. L'année dernière, on lui a diagnostiqué une myélofibrose, une forme rare de cancer de la moelle osseuse qui perturbe la production normale de cellules sanguines.
En février, Daqqa a subi un accident vasculaire cérébral causé par un caillot de sang et a été transféré à l'hôpital en raison de son état de santé récurrent.
La grève de la faim vise également à protester contre les politiques israéliennes d'isolement cellulaire et de détention administrative. La détention administrative est une politique inhumaine utilisée par le régime d'occupation, qui lui permet de garder des Palestiniens en prison pour des périodes indéfinies sans aucune inculpation ni procès.
Le comité a ajouté que la démarche de protestation vise également à exiger la fin de l'isolement cellulaire de trois dirigeants du Front populaire de libération de la Palestine.
Le mois dernier, un rapport d'un groupe de défense des droits des Palestiniens a révélé qu'Israël gardait environ 4 900 détenus palestiniens, dont de nombreuses femmes et enfants, derrière les barreaux.
Le rapport, publié à l'occasion de la Journée du prisonnier palestinien, indique que ce chiffre comprend 31 femmes palestiniennes et 160 enfants de moins de 18 ans.
Il a noté que les autorités israéliennes développaient leurs méthodes d'abus contre les prisonniers palestiniens afin de saper leur détermination à lutter pour leurs droits.
Les autorités carcérales israéliennes maintiennent les prisonniers palestiniens dans des conditions hygiéniques déplorables. Ils sont également soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.
