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Nouveau casse-tête du ministère français de l’Intérieur

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des policiers français lors des manifestations contre la réforme des retraites. ©AFP

Au cours des derniers mois, les démissions des agents des forces de l’ordre se multiplient en France, en raison de ce qu’on appelle « de meilleures conditions de travail », selon le rapport du site Web FranceTV Info.

À Nice, plus de 80 policiers municipaux sont d’anciens gendarmes ou policiers nationaux. L’adjoint à la sécurité de la ville Anthony Borré l’explique par les conditions de travail avantageuses ou des locaux dans lesquels ils travaillent.

La municipalité niçoise veut donner envie et ceci va au détriment de la police nationale et de la gendarmerie. Ce phénomène est devenu un casse-tête pour le ministère de l’Intérieur qui cherche des solutions, mais fait face à de nombreuses difficultés.

Les divers gouvernements ont multiplié les primes, avec 730 millions d’euros débloqués depuis 2016, pour tenter de faire rester les effectifs de police et de gendarmerie nationale. Mais les démissions se multiplient, principales raisons évoquées : l’âpreté de la profession, des rémunérations jugées trop faibles et la mauvaise image globale des forces de l’ordre.

Ceci intervient alors que des policiers ont recouru à la violence lors des mobilisations protestataires contre le projet controversé de réforme des retraites du président Emmanuel Macron.

À ce propos, on rappellera que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré à la chaîne de télévision BFMTV qu’il y a eu exactement 540 interpellations dans toute la France, dont 305 à Paris, lors des mobilisations du 1er Mai.

En réaction à la répression policière des manifestations en France, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a conseillé aux hommes d’État français d’écouter la voix du peuple et d’éviter de recourir à la violence.

Par ailleurs, un récent rapport de la Cour des comptes a évoqué des démissions en masse dans la police et la gendarmerie nationale de ce pays.

Côté police, le nombre de départs a bondi de 33 % en quatre ans, contre 25 % chez les gendarmes. Un constat inquiétant malgré des vagues de recrutement à l’orée de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques en 2024.

La Cour des comptes a également averti que le record du nombre de départs au sein de la police et de la gendarmerie a été battu en 2021, puis de nouveau dépassé en 2022.

En 2021, la police nationale a connu 10 840 départs (+33 % en 4 ans) et la gendarmerie nationale 15 078 départs (+25 %), selon le rapport de la Cour des comptes.

En outre, il est à noter qu’en 2022, il y a eu près de 6 000 départs imprévus en comptant la police et la gendarmerie, presque deux fois plus que l’année précédente.

C’est aussi le cas dans la police judiciaire, près d’un enquêteur sur cinq menace de démissionner si une grande réforme, que beaucoup rejettent, est maintenue.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV