Deux Palestiniens ont été tués dans la nuit du mardi au mercredi 10 mai par les forces israéliennes lors d'un raid nocturne dans la ville cisjordanienne de Qabatiya, au sud de Jénine. Les tensions ne cessent de s'intensifier un jour après qu'Israël a lancé une attaque contre la bande de Gaza tuant trois commandants du mouvement du Jihad islamique de la Palestine (JIP).
L'armée israélienne a allégué dans un communiqué que « les assaillants ont ouvert le feu sur des militaires israéliens depuis un véhicule » et qu’ils ont riposté par des tirs réels, ajoutant qu’elle avait saisi un fusil d'assaut et une arme de poing dans la voiture.
تغطية صحفية:" إطلاق نار كثيف تجاه قوات الاحتلال خلال انسحابها من بلدة قباطية بجنين". pic.twitter.com/kF8kjlUZWg
— وكالة شهاب للأنباء (@ShehabAgency) May 10, 2023
Le ministère palestinien de la Santé a identifié les deux hommes comme étant Ahmed Jamal Tawfiq Assaf, un jeune de 19 ans de Qabatiya, et Rani Walid Qatanat, un résident de 24 ans du camp de réfugiés de Jénine. Un autre Palestinien a été blessé dans l'assaut.
Des témoins oculaires ont déclaré qu'une importante force armée a attaqué la ville, près de la ville septentrionale de Jénine, sous une forte présence de drones, et a fermé les rues principales de la ville.
« Les militaires israéliens ont fait irruption dans plusieurs maisons du quartier ouest de la ville de Cisjordanie. Ils ont violemment fouillé les bâtiments et saccagé toutes les propriétés avant de partir », ont-ils ajouté.
فيديو | لحظة إطلاق قوات الاحتلال النار على شاب في بلدة قباطية جنوب جنين. pic.twitter.com/dL9DoQdogy
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Ce nouveau raid israélien intervient au lendemain de l'attaque israélienne sur Gaza, assassinant tris hauts commandants du Jihad islamique de la Palestine.
Des avions de combat israéliens ont effectué des frappes aériennes dans la bande de Gaza tôt mardi tuant Khalil Bahtini, le commandant du Jihad islamique pour le nord de la bande de Gaza ; Tareq Izzeldeen, un porte-parole du mouvement qui gère également les opérations de représailles en Cisjordanie et à Gaza et Jehad Ghannam, le secrétaire du conseil militaire du Jihad islamique.
L'Iran, le Liban, l'Égypte, la Jordanie ainsi que l'Organisation de la coopération islamique (OCI) ont condamné dans des communiqués séparés l'agression israélienne contre la bande de Gaza assiégée.
Le ministère libanais des Affaires étrangères a mis en garde contre « l’intensification de l'escalade israélienne et la poursuite de la profanation israélienne des lieux saints islamiques et chrétiens », affirmant que de tels actes vicieux constituent une menace sérieuse pour la paix et la sécurité internationales.
La diplomatie libanaise a également appelé à « une action internationale urgente afin de négocier un cessez-le-feu immédiat et d'éviter la poursuite du cycle de violence et de pertes de vies et de biens ».
Pour sa part, le Secrétariat général de l'OCI a condamné dans les termes les plus forts le crime atroce israélien, tuant 13 Palestiniens, dont dix enfants et femmes, et blessant plus de vingt citoyens palestiniens, considérant ce massacre odieux comme une autre manifestation de la brutalité israélienne contre les Palestiniens en violation flagrante du droit international.
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Il a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu'elle assume ses responsabilités en fournissant une protection internationale au peuple palestinien et pour tenir l'occupation israélienne responsable de tous les crimes et violations contre le peuple palestinien et ses terres.
